Le salaire des psychologues
Le salaire des psychologues varie selon les provinces, selon le secteur de service et selon l’expérience du professionnel. En général, les psychologues œuvrent en public et en privé.
QUÉBEC : Système de santé et services sociaux VS Système de commissions scolaires (Centres de services scolaires
En premier lieu, notons que l'échelle salariale des psychologues qui travaillent dans le système de santé et de services sociaux ainsi qu’en milieu scolaire est formée de 18 échelons. Les psychologues montent les échelons en accumulant les années de travail à temps plein.
Les psychologues montent les 8 premiers échelons après 6 mois de travail à temps plein. Par la suite, les échelons suivants sont atteints après une année de travail à temps plein. En général, quand on parle de temps plein, il s’agit de 35 heures par semaine.
Échelons | Système de commissions scolaires | Système de santé et services sociaux | ||
SALAIRE PAR | SALAIRE PAR | |||
heure | année | heure | année | |
1 | 28,33$ | 51 561$ | 28,42$ | 51 739$ |
2 | 29,45$ | 53 599$ | 29,55$ | 53 785$ |
3 | 30,61$ | 55 710$ | 30,72$ | 55 903$ |
4 | 31,82$ | 57 912$ | 31,93$ | 58 113$ |
5 | 33,08$ | 60 206$ | 33,19$ | 60 414$ |
6 | 34,37$ | 62 553$ | 34,49$ | 62 770$ |
7 | 35,73$ | 65 029$ | 35,85$ | 65 254$ |
8 | 37,14$ | 67 595$ | 37,27$ | 67 829$ |
9 | 38,60$ | 70 252$ | 38,73$ | 70 495$ |
10 | 39,74$ | 72 327$ | 39,88$ | 72 577$ |
11 | 41,29$ | 75 148$ | 41,43$ | 75 408$ |
12 | 42,94$ | 78 151$ | 43,09$ | 78 421$ |
13 | 44,61$ | 81 190$ | 44,76$ | 81 471$ |
14 | 46,17$ | 84 029$ | 46,33$ | 84 320$ |
15 | 47,77$ | 86 941$ | 47,94$ | 87 242$ |
16 | 49,41$ | 89 926$ | 49,58$ | 90 237$ |
17 | 51,09$ | 92 984$ | 51,27$ | 93 306$ |
18 | 52,88$ | 96 242$ | 53,06$ | 96 575$ |
Précisons également, qu’avant le 30 septembre 2023, il y avait aussi des primes pour les psychologues, selon la convention collective.
Nombre d’heures par semaine | Prime |
28 | 4,1% sur le taux horaire |
35 | 9.6% sur le taux horaire |
Actuellement (décembre 23 - janvier 24),les psychologues du Québec avec leurs syndicats travaillent sur une nouvelle entente d’une durée de cinq ans. Cette nouvelle entente doit
- protéger les psychologues contre l’inflation;
- obtenir un certain rattrapage général des salaires;
- tenir compte d'une amélioration des conditions de travail des psychologues.
Le 7 janvier 2024, dans le communiqué de presse de Front commun, il est écrit :
Sur le plan des paramètres salariaux l’entente prévoit une augmentation de salaire de 17,4 % sur
5 ans, négociée pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de tous les secteurs. Fait à
souligner : une augmentation de 6 % est prévue pour la première année de la convention,
rétroactive au 1er avril 2023, si l’entente est acceptée.
QUÉBEC : secteur privé
En premier lieu, précisons que, selon un sondage réalisé par l'Ordre des psychologues du Québec en 2021, les répondants rapportent une moyenne de 175$ par heure lorsqu’il est question de services d’évaluation ou d’expertise.
En second lieu, précisons que, selon un sondage réalisé par l'Ordre des psychologues du Québec en 2023, 82 % des répondants utilisent un tarif horaire entre 120 $ et 180$ pour une séance de psychothérapie en bureau privé. Habituellement, il s’agit d’une séance de 50-60 minutes.
AUTRES PROVINCES DU CANADA
Selon le Guichet Emplois du Canada, le salaire des psychologues travaillant en public dans les autres provinces, varient également selon le secteur de service et selon l’expérience du professionnel
PROVINCES | SALAIRE PAR HEURE | |
Bas | Haut | |
Nunavut | n.d. | n.d. |
Territoires du Nord-Ouest | n.d. | n.d. |
Territoire du Yukon | n.d. | n.d. |
Colombie-Britannique | 21,00 $ | 96,15 $ |
Alberta | 33,00 $ | 68,68 $ |
Saskatchewan | 26,44 $ | 65,14 $ |
Manitoba | 32,31 $ | 61,54 $ |
Ontario | 18,00 $ | 61,54 $ |
Nouveau-Brunswick | 25,96 $ | 60,00 $ |
Nouvelle-Écosse | 25,96 $ | 60,00 $ |
Île-du-Prince-Édouard | n.d. | n.d. |
Terre-Neuve-et-Labrador | 25,96 $ | 60,00 $ |
ÉTATS-UNIS
Aux États-Unis, selon Indeed.com, le salaire annuel des psychologues varie entre 75 000 US$ et 155 000 US$ selon le secteur d’activité et l’expérience du professionnel.
France
En France, le salaire des psychologues varie selon l'emploi et le lieu où ils travaillent. En effet, dans le secteur public, le salaire varie de 1 800 à 3 700 euros bruts par mois, en fonction de la structure et de l'ancienneté du psychologue. Dans le secteur privé, selon l'Étudiant, un salaire mensuel brut du psychologue est environ 2 750 euros.
Royaume-Uni
Au Royaume-Uni, le salaire moyen d'un psychologue est de 48 316 £ par an ou 24,78 £ de l'heure. Ainsi, selon Talent.com les postes de niveau débutant commencent à 41 697 £ par an, tandis que la plupart des travailleurs expérimentés gagnent jusqu'à 60 000 £ par an.
Notre Centre de Services Psychologiques
Notre tarif pour des services professionnels s'élève à 150$ à l'heure. Vous pouvez également consulter tous nos tarifs ici.
La dyscalculie
La dyscalculie est un trouble d'apprentissage qui affecte la capacité d'une personne à comprendre et à travailler avec les chiffres. Cela peut rendre difficile de faire plusieurs taches en mathématiques. Il s’agit surtout de
- l'arithmétique,
- le comptage
- la compréhension des concepts mathématiques.
Également, les personnes atteintes de dyscalculie peuvent éprouver des difficultés avec des activités impliquant des symboles ou des concepts mathématiques :
- lire l'heure ;
- compter de l'argent.
Les critères de dyscalculie selon le DSM-5
Le DSM-5, ou Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, est un ouvrage de référence. En effet, les professionnels de la santé mentale l'utilise pour diagnostiquer différents troubles mentaux. Voici quelques critères du DSM-5 pour la dyscalculie (ou le trouble spécifique du calcul) :
- Des difficultés dans l'apprentissage et l'utilisation de compétences arithmétiques, manifestées par des erreurs fréquentes dans les opérations de base ou des problèmes de compréhension des concepts mathématiques.
- Les symptômes persistent malgré des interventions ciblées pour améliorer les compétences mathématiques.
- Les difficultés en mathématiques entraînent des limitations significatives dans le fonctionnement quotidien académique ou professionnel.
- Les difficultés en mathématiques ne sont pas mieux expliquées par un déficit intellectuel global.
- Les difficultés en mathématiques ne sont pas attribuables à un autre trouble mental (comme un trouble neurodéveloppemental, sensoriel ou moteur) ni à des facteurs environnementaux défavorables.
Tout particulièrement, notons que ces critères sont établis pour aider les professionnels de la santé mentale à diagnostiquer le trouble. Précisons aussi que le diagnostic doit être effectué par un professionnel qualifié après une évaluation approfondie.
L'évaluation neuropsychologique de la dyscalculie
En premier lieu, notons que l'objectif de cette évaluation est de comprendre les processus cognitifs sous-jacents qui contribuent aux difficultés en mathématiques. Voici un aperçu des étapes typiques de l'évaluation neuropsychologique de la dyscalculie :
- Entrevue clinique. Le neuropsychologue doit par recueillir des antécédents médicaux, éducatifs et développementaux. Également, il peut discuter des difficultés spécifiques rencontrées en mathématiques et de la manière dont ces difficultés affectent la vie quotidienne.
- Évaluation intellectuelle. Pour exclure d'autres facteurs tels que l'arriération intellectuelle, une évaluation de des capacités intellectuelle peut être réalisée à l'aide de tests standardisés.
- Évaluation des compétences mathématiques. En premier lieu, des tests spécifiques évaluent les compétences mathématiques, allant de tâches simples telles que le comptage à des concepts mathématiques plus avancés. Ces tests permettent de mesurer le niveau de performance par rapport à des normes établies.
- Évaluation des fonctions neuropsychologiques. Les fonctions cognitives telles que la mémoire de travail, l'attention, la planification et la coordination visuo-motrice peuvent être évaluées. Ces fonctions sont importantes pour la résolution de problèmes mathématiques.
- Évaluation du traitement numérique. Certains tests évaluent spécifiquement la capacité à traiter et à manipuler mentalement des informations numériques.
- Observations comportementales. Le neuropsychologue peut observer le comportement de la personne pendant les tâches mathématiques pour identifier des stratégies ou des comportements spécifiques.
- Recommandations. Une fois l'évaluation terminée, le professionnel fournit des retours sur les résultats et formule des recommandations. Cela peut inclure des stratégies d'intervention, des accommodations éducatives ou des références pour d'autres services.
Ainsi, l'évaluation neuropsychologique offre une compréhension approfondie des déficits spécifiques qui contribuent à la dyscalculie, permettant ainsi de mettre en place des interventions adaptées aux besoins individuels.
La dyscalculie et TDAH
Il n'est pas rare que la dyscalculie et le trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) coexistent chez une même personne. Les deux troubles ont des aspects distincts, mais peuvent également partager certaines caractéristiques.
Des études ont suggéré une association entre la dyscalculie et le TDAH. Certains individus présentent à la fois des difficultés d'apprentissage en mathématiques et des symptômes de TDAH.
Certains symptômes du TDAH, tels que des difficultés d'attention et de concentration, peuvent également influencer négativement les performances en mathématiques.
La coexistence des deux troubles rend le diagnostic plus complexe. Précisons qu'il est important de distinguer les déficits spécifiques liés à la dyscalculie des symptômes généraux associés au TDAH.
Une approche intégrée prenant en compte à la fois les aspects de la dyscalculie et du TDAH est souvent nécessaire pour développer des interventions efficaces. Cela peut inclure des stratégies éducatives spécifiques, des adaptations en classe et éventuellement des interventions comportementales pour gérer les symptômes du TDAH.
La dyscalculie et la dyslexie
La dyscalculie et la dyslexie sont deux troubles d'apprentissage distincts, mais ils ont en commun le fait qu'ils affectent la capacité d'une personne à acquérir certaines compétences académiques. Voici comment ils se différencient :
Dyscalculie | Dyslexie |
Problèmes avec le comptage, les opérations mathématiques de base, la résolution de problèmes mathématiques, etc. | Problèmes de décodage des mots et de reconnaissance des lettres durant la lecture ainsi que les problèmes compréhension de la lecture. |
Difficultés à comprendre les concepts numériques de base, à mémoriser les faits mathématiques et à appliquer ces connaissances en pratique. | Difficultés à lire à voix haute de manière fluide et précise. Cela peut également affecter leur compréhension verbale. |
Bien que la dyscalculie et la dyslexie affectent des domaines académiques différents, il n'est pas rare qu'une personne présente à la fois des symptômes de dyscalculie et de dyslexie. Dans ces cas, les difficultés en mathématiques et en lecture peuvent coexister, ce qui nécessite des interventions adaptées pour chaque domaine.
Les conséquences de la dyscalculie
La dyscalculie peut avoir des conséquences significatives sur différents aspects de la vie d'une personne, en particulier sur le plan académique et professionnel. Voici quelques-unes des conséquences possibles de la dyscalculie :
- Retard académique. Les difficultés en mathématiques peuvent entraîner un retard académique, en particulier dans les domaines où les compétences mathématiques sont essentielles, tels que les sciences et l'économie.
- Problèmes de confiance en soi. Les enfants et les adultes dyscalculiques peuvent développer des problèmes de confiance en soi en raison des difficultés rencontrées dans le contexte éducatif et quotidien.
- Difficultés quotidiennes. Les compétences mathématiques sont souvent nécessaires dans la vie quotidienne, que ce soit pour gérer l'argent, mesurer des ingrédients en cuisine, comprendre les horaires ou utiliser un calendrier. La dyscalculie peut rendre ces tâches plus difficiles.
- Stress émotionnel. Les personnes dyscalculiques peuvent ressentir du stress émotionnel en raison de la frustration liée aux difficultés mathématiques, ainsi que de l'incompréhension des autres face à ces difficultés.
- Répercussions professionnelles. Certains domaines professionnels nécessitent des compétences mathématiques spécifiques, et la dyscalculie peut présenter des défis dans ces contextes. Cependant, de nombreuses personnes dyscalculiques réussissent professionnellement en trouvant des domaines où leurs forces peuvent être mises en valeur.
Le traitement de la dyscalculie
Effectivement, une évaluation approfondie en neuropsychologie permet de comprendre les déficits spécifiques liés à la dyscalculie afin d’adapter les interventions et les stratégies de soutien qui vont permettre de répondre aux besoins particuliers individu.
Le traitement de la dyscalculie implique généralement une approche multimodale et individualisée pour répondre aux besoins spécifiques de chaque personne. Bien qu'il n'y ait pas de "guérison" de la dyscalculie, des stratégies d'intervention peuvent aider à améliorer les compétences mathématiques et à atténuer les difficultés associées.
- Interventions éducatives spécialisées. Des programmes d'intervention spécialisés peuvent être mis en œuvre pour renforcer les compétences mathématiques. Ces programmes peuvent inclure des méthodes d'enseignement spécifiques, des activités ludiques, et l'utilisation de ressources pédagogiques adaptées.
- Utilisation de technologies d'assistance. Des outils technologiques, tels que des logiciels éducatifs, des applications et des calculatrices, peuvent aider à compenser les difficultés liées à la dyscalculie. Certaines technologies sont conçues pour renforcer les compétences mathématiques de manière interactive.
- Stratégies d'apprentissage adaptées. Pour faciliter la compréhension des concepts mathématiques, on utilise des stratégies d'apprentissage spécifiques. Il s'agit surtout de la visualisation, de la manipulation d'objets concrets et de la création de modèles.
- Soutien individuel. Un soutien individualisé, que ce soit sous forme de tutorat, de mentorat ou de conseils, peut être bénéfique. Un professionnel spécialisé peut renforcer vos compétences et votre confiance en mathématiques.
- Aménagements éducatifs. Des aménagements doivent être mis en place à l'école, tels que du temps supplémentaire pour les tests, des instructions spécifiques, ou l'utilisation d'outils d'assistance.
- Interventions psychologiques. Les aspects émotionnels liés à la dyscalculie peuvent nécessiter un soutien psychologique. il faut dire qu'un psychologue peut aider la personne à développer des stratégies pour gérer le stress et renforcer la confiance en soi.
Précisons que le traitement de la dyscalculie doit être personnalisé en fonction des besoins individuels. Les interventions précoces et continues jouent un rôle clé dans l'amélioration des compétences mathématiques et dans l'atténuation des conséquences de la dyscalculie.
Conclusions
Comme mentionnée précédemment, la dyscalculie ne reflète pas un manque d'intelligence général. Les personnes dyscalculiques peuvent exceller dans plusieurs domaines. Ces personnes peuvent donc bénéficier de soutien et d'adaptations appropriés pour réussir malgré les défis mathématiques.
Si vous suspectez la présence de dyscalculie, consultez en neuropsychologie et/ou de faire une évaluation approfondie. Les interventions précoces et adaptées peuvent vous aider à atténuer les difficultés liées à la dyscalculie.
Ainsi, si vous croyez que vous ou votre enfant présente des symptômes de dyscalculie, veuillez nous contacter. Pour avoir plus d'information, vous pouvez également consulter nos rubriques consacrées à l’évaluation neuropsychologique des enfants et des adultes.
La dysorthographie
La dysorthographie est un trouble de l'apprentissage qui se caractérise par des difficultés sévères et persistantes en ce qui concerne l'orthographe. La dysorthographie est souvent associée à la dyslexie. Toutefois, il est important de noter que la dysorthographie ne doit pas être confondue avec la dyslexie. Les deux troubles ont des bases neurologiques et peuvent coexister chez une même personne.
La dysorthographie n'est pas liée à des problèmes de compréhension ou de composition. Les personnes atteintes de dysorthographie ont du mal à
- épeler et orthographier correctement les mots,
- utiliser la ponctuation de manière appropriée,
- appliquer les règles grammaticales, syntaxiques et orthographiques
- organiser leur écriture de manière cohérente.
La dysorthographie peut affecter la qualité de la rédaction et de la communication écrite d'une personne et peut être source de frustration et de stress pour ceux qui en souffrent.
Symptômes de la dysorthographie
La dysorthographie se caractérise par un certain nombre de symptômes qui indiquent des difficultés significatives en matière d'orthographe. Les symptômes de la dysorthographie peuvent varier en fonction de la gravité du trouble et de l'âge de la personne, mais ils incluent généralement cinq éléments suivants:
- Erreurs orthographiques.
- Mauvaise maîtrise des règles grammaticales.
- Incohérence dans l'orthographe des mots similaires
- Lenteur dans l'écriture.
- Frustration et évitement de l'écriture.
- Faible estime de soi.
Maintenant, examinons chaque élément en détail.
Premièrement, notons que les personnes atteintes de dysorthographie commettent souvent des erreurs orthographiques dans leurs écrits, même pour des mots courants et familiers. Ces erreurs peuvent concerner des lettres manquantes, des lettres inversées, des lettres en trop, ou des substitutions de lettres.
Deuxièmement, notons que les personnes dysorthographiques ont tendance à avoir du mal à respecter les règles grammaticales et syntaxiques, ce qui se traduit par des erreurs de conjugaison verbale, des accords incorrects, ou une utilisation inappropriée de la ponctuation.
Par la suite, notons que les personnes atteintes de dysorthographie peuvent éprouver des difficultés à orthographier correctement des mots qui se ressemblent phonétiquement ou qui sont orthographiés de manière similaire. Par exemple, elles peuvent confondre des mots comme "maison" et "mais", ou "forêt" et "foré".
N’oublions pas qu’en raison des difficultés liées à l'orthographe, les personnes dysorthographiques peuvent prendre plus de temps pour écrire, car elles sont souvent confrontées à des doutes sur l'orthographe des mots.
De plus, les individus atteints de dysorthographie peuvent ressentir de la frustration et de l'anxiété à l'égard de l'écriture, ce qui peut les amener à éviter les tâches d'écriture ou à les accomplir avec réticence.
Finalement, les difficultés persistantes en orthographe peuvent affecter la confiance en soi et l'estime de soi des personnes dysorthographiques, en particulier si elles sont critiquées ou stigmatisées pour leurs erreurs orthographiques.
Il est important de noter que la dysorthographie n'est pas un résultat de négligence ou de manque d'effort. C'est un trouble spécifique qui nécessite une prise en charge adaptée pour aider les personnes à développer leurs compétences en orthographe et à surmonter les défis liés à l'écriture.
Causes de la dysorthographie
La dysorthographie peut avoir des causes multiples. Tout d’abord notons qu’il peut être difficile de déterminer une seule cause spécifique dans chaque cas. Les origines de la dysorthographie peuvent être variées et complexes, et elles peuvent inclure les éléments suivants :
- Facteurs génétiques
- Problèmes de développement neurologique
- Facteurs environnementaux
- Facteurs cognitifs :
- Traumatismes cérébraux :
- Stress et anxiété :
Maintenant, examinons chaque cause en détail.
Au début, il faut noter que certaines recherches suggèrent qu'il peut y avoir une composante génétique dans le développement de la dysorthographie. Cela signifie que si des membres de la famille ont des antécédents de troubles de l'orthographe ou de l'apprentissage, il existe un risque accru que d'autres membres de la famille en soient également affectés.
Des différences dans la structure ou le fonctionnement du cerveau peuvent influencer les compétences en orthographe. Les problèmes de développement neurologique, tels que la dyslexie ou d'autres troubles d'apprentissage, peuvent coexister avec la dysorthographie.
Les expériences de vie et l'environnement familial peuvent jouer un rôle dans le développement de la dysorthographie. Par exemple, un manque de soutien éducatif, de lecture ou d'exposition à un environnement linguistique riche peut augmenter le risque de dysorthographie.
Les compétences cognitives, telles que la mémoire de travail, la reconnaissance visuelle et auditive, la phonologie (la capacité à identifier et à manipuler les sons de la parole),et la conscience phonologique, jouent toutes un rôle dans l'orthographe. Des difficultés dans l'une de ces compétences peuvent contribuer à la dysorthographie.
Dans certains cas, des traumatismes cérébraux, des lésions cérébrales ou d'autres troubles médicaux du cerveau peuvent entraîner des difficultés en orthographe.
Finalement, il faut comprendre que le stress et l'anxiété peuvent aggraver les difficultés orthographiques. Certaines personnes peuvent commettre davantage d'erreurs lorsqu'elles sont sous pression ou anxieuses.
Diagnostic de la dysorthographie
Le processus de diagnostic commence souvent par une évaluation initiale par un professionnel de la santé, comme un neuropsychologue, un orthophoniste ou un psychologue scolaire. Cette évaluation implique généralement une entrevue avec le patient ou les parents (dans le cas d'un enfant),ainsi qu'une revue de l'historique médical, scolaire et familial.
Par la suite, le professionnel évalue les compétences en orthographe de la personne, y compris sa capacité à épeler des mots isolés, à écrire des phrases et à composer des textes. Des tests standardisés peuvent être utilisés pour évaluer ces compétences. La dysorthographie est souvent associée à la dyslexie. Ainsi, l'évaluation peut également inclure des tests de lecture et de compréhension de l'écriture.
De plus, le professionnel de la santé examinera également d'autres facteurs qui pourraient contribuer aux difficultés en orthographe, tels que des problèmes de mémoire, de traitement de l'information ou de coordination.
Dans certains cas, il peut être utile d'observer la personne dans un contexte naturel, comme à l'école, pour mieux comprendre ses difficultés en orthographe.
Notons également que le professionnel s'efforcera d'éliminer d'autres causes possibles des difficultés en orthographe, comme des problèmes de vision, d'audition ou des troubles émotionnels.
Finalement, une fois que toutes les évaluations ont été effectuées, le professionnel de la santé produira un rapport de diagnostic qui indique si la personne présente une dysorthographie et décrit la gravité du trouble.
Interventions auprès des personnes ayant une dysorthographie
Le traitement de la dysorthographie implique généralement une approche multidisciplinaire, en collaboration avec des professionnels de la santé mentale, des éducateurs spécialisés et des orthophonistes.
Suite à l'évaluation, un plan d'intervention individualisé est élaboré en fonction des besoins spécifiques de la personne atteinte de dysorthographie. Ce plan prend en compte les forces et les faiblesses de l'individu et vise à développer ses compétences en orthographe.
Les personnes dysorthographiques peuvent bénéficier de l'enseignement de stratégies orthographiques spécifiques. Cela peut inclure
- l'apprentissage
- de règles d'orthographe,
- de méthodes mnémoniques pour retenir l'orthographe des mots difficiles,
- des exercices de pratique ciblés.
Les exercices visant à améliorer la conscience phonologique peuvent être utiles pour renforcer les compétences en orthographe. Ces exercices peuvent aider à mieux comprendre la correspondance entre les sons et les lettres.
La pratique régulière de l'orthographe est essentielle pour renforcer les compétences. Il faut encourager les personnes atteintes de dysorthographie à
- écrire régulièrement,
- relire et à corriger leurs écrits,
- à utiliser les stratégies orthographiques enseignées.
Ainsi, les éducateurs spécialisés et les enseignants peuvent jouer un rôle crucial en fournissant un soutien éducatif supplémentaire. Ils peuvent adapter les activités d'apprentissage en fonction des besoins de l'élève et fournir des retours d'information constructifs.
Les personnes dysorthographiques utilisent dans leur travail d'écriture les outils technologiques. Habituellement, il s'agit des correcteurs orthographiques et des logiciels de prédiction de texte. Ces outils peuvent aider à identifier et à corriger les erreurs orthographiques.
Évidemment, la dysorthographie peut être source de frustration et d'anxiété. Il est important d'offrir un soutien psychologique à la personne atteinte de dysorthographie. Ce soutien va renforcer sa confiance en soi et sa motivation à travailler sur ses compétences en orthographe.
Il est essentiel que les intervenants et les parents travaillent en étroite collaboration. Ce travail peut assurer un traitement cohérent et efficace de la dysorthographie.
En résumé, il est important de noter que le traitement de la dysorthographie est un processus continu qui peut prendre du temps. Chaque personne est unique, et les progrès peuvent varier d'un individu à l'autre. L'objectif principal est d'aider la personne atteinte de dysorthographie à développer des compétences en orthographe. Ainsi, la personne va mieux réussir dans ses activités d'écriture et de communication.
Si vous croyez que vous ou votre enfant présente des symptômes de dysorthographie, veuillez nous contacter. Pour avoir plus d'information, vous pouvez également consulter nos rubriques consacrées à l’évaluation neuropsychologique des enfants et des adultes.
La dyslexie
La dyslexie est un trouble neurodéveloppemental qui affecte la lecture, l'écriture et la compréhension de la lecture. Voici quatre caractéristiques clés de la dyslexie :
- Difficultés de lecture
- Lenteur en lecture
- Difficultés de compréhension
- Problèmes d'orthographe
Examinons d’abord chaque caractéristique de la dyslexie en détail et, ensuite, passons à la compréhension des causes de la dyslexie.
- Difficultés de lecture
Les difficultés de lecture, qui sont souvent associées à la dyslexie, peuvent prendre plusieurs formes et varier en intensité d'une personne à l'autre.
Premièrement, notons que les personnes ayant des difficultés de lecture peuvent avoir du mal à déchiffrer les mots. Elles peuvent éprouver des difficultés à associer les lettres aux sons correspondants (la correspondance graphème-phonème),ce qui rend la lecture laborieuse.
Les dyslexiques peuvent inverser l'ordre des lettres dans les mots. Par exemple, elles pourraient lire "chat" comme "tcha" ou "travail" comme "valtari".
Les individus dyslexiques peuvent omettre des lettres ou des syllabes lorsqu'ils lisent un mot. Par exemple, ils pourraient lire "maison" comme "maon" ou "ordinateur" comme "ordinate".
Finalement, notons que les dyslexiques peuvent confondre des mots qui se ressemblent visuellement ou phonétiquement. Par exemple, elles pourraient lire "table" au lieu de "tapis" en raison de la similitude entre les deux mots.
- Lenteur en lecture
La lenteur en lecture est l'une des caractéristiques couramment associées à la dyslexie. Cette lenteur résulte généralement de plusieurs facteurs liés à la dyslexie
Les dyslexiques ont souvent du mal à déchiffrer les mots rapidement. Elles doivent souvent passer plus de temps à décoder chaque mot, ce qui ralentit leur vitesse de lecture.
En raison des erreurs fréquentes de déchiffrage et d'orthographe, les dyslexiques peuvent être plus attentives et prudentes lorsqu'elles lisent. Elles ont tendance à éviter les erreurs en relisant fréquemment le texte, ce qui ajoute également à la lenteur de la lecture.
Le processus de lecture peut être épuisant mentalement pour les dyslexiques, car elles doivent constamment mobiliser leurs compétences de déchiffrage et de compréhension. Cette fatigue peut entraîner une réduction de la vitesse de lecture au fil du temps.
La lenteur en lecture peut également résulter de l'incapacité à maintenir un bon flux de lecture en raison de la concentration sur le déchiffrage. Cela signifie que la personne peut perdre le fil du contenu et doit revenir en arrière pour comprendre le texte.
Les dyslexiques peuvent développer de l'anxiété liée à la lecture en raison de leurs difficultés. Cette anxiété peut contribuer à ralentir davantage la lecture, car elles peuvent être préoccupées par la possibilité de faire des erreurs.
- Difficultés de compréhension
La dyslexie peut également entraîner des problèmes de compréhension de la lecture. Même si une personne est capable de lire un texte, elle peut avoir du mal à en saisir le sens et ce pour plusieurs raisons.
Comme les dyslexiques ont souvent du mal à déchiffrer les mots, elles peuvent être tellement concentrées sur le processus de décodage que cela leur laisse peu d'énergie mentale pour la compréhension du contenu. En conséquence, elles peuvent avoir du mal à saisir le sens des phrases et des textes.
Les erreurs de déchiffrage fréquentes peuvent entraîner des interruptions constantes dans la lecture. Cela peut rendre difficile le suivi du fil de l'histoire ou du contenu, ce qui nuit à la compréhension.
La lenteur en lecture, souvent observée chez les dyslexiques, peut également avoir un impact sur la compréhension. Une lecture lente peut entraîner une perte de contexte et rendre difficile la compréhension de l'ensemble du texte.
Certaines dyslexiques peuvent avoir des difficultés à traiter les sons et les mots de manière rapide et efficace, ce qui peut affecter leur compréhension de la parole et de la lecture.
La mémoire de travail est essentielle pour retenir des informations à court terme et les utiliser pour comprendre un texte. Les dyslexiques peuvent avoir des problèmes de mémoire de travail, ce qui peut entraver leur capacité à suivre une histoire ou un argument complexe.
L'anxiété liée à la lecture, qui peut se développer chez les dyslexiques en raison de leurs difficultés, peut également interférer avec la compréhension. Lorsqu'une personne est anxieuse, elle peut avoir du mal à se concentrer sur le contenu de lecture.
- Problèmes d'orthographe
Les problèmes d'orthographe chez les dyslexiques sont souvent liés à leurs difficultés à déchiffrer les mots et à associer correctement les lettres aux sons. Voici quelques-unes des caractéristiques des problèmes d'orthographe associés à la dyslexie :
Les dyslexiques ont tendance à inverser l'ordre des lettres ou des syllabes dans les mots. Par exemple, elles peuvent écrire "tigre" comme "tiger" ou "chat" comme "tcha".
Les dyslexiques peuvent omettre des lettres ou des syllabes lorsqu'ils écrivent des mots. Par exemple, ils pourraient écrire "animal" comme "anmal" ou "ordinateur" comme "ordinteur".
Les dyslexiques peuvent également ajouter des lettres ou des syllabes aux mots lorsqu'elles les écrivent. Par exemple, elles pourraient écrire "soleil" comme "solile" ou "table" comme "tabele".
Les dyslexiques peuvent confondre des mots qui se ressemblent visuellement ou phonétiquement lorsqu'ils écrivent. Par exemple, ils pourraient écrire "accepter" au lieu de "acquitter" en raison de la similarité entre les deux mots.
Les dyslexiques peuvent avoir des difficultés à conjuguer correctement les verbes, en particulier lorsqu'il s'agit de temps et de modes complexes.
Causes de la dyslexie
Les causes exactes de la dyslexie ne sont pas encore complètement comprises, mais il est largement admis qu'elle a une base neurobiologique. Des recherches ont montré que la dyslexie a une forte composante héréditaire, ce qui signifie qu'elle tend à se produire dans les familles et qu'elle peut être transmise de génération en génération.
Voici quelques points importants concernant la composante génétique de la dyslexie :
- Les antécédents familiaux de dyslexie sont un facteur de risque majeur. Les enfants de parents dyslexiques ont un risque accru de développer eux-mêmes la dyslexie.
- La génétique de la dyslexie est complexe, impliquant probablement plusieurs gènes. Il n'y a pas un seul gène responsable de la dyslexie, mais plutôt un ensemble de gènes qui interagissent pour influencer la prédisposition à ce trouble.
- Différentes variations génétiques peuvent contribuer à la dyslexie. Il est donc difficile de prédire avec précision qui développera la dyslexie uniquement en se basant sur les antécédents familiaux.
- Des études de génétique ont identifié plusieurs gènes qui sont associés à la dyslexie. Ces gènes sont souvent liés au développement du cerveau, aux processus de traitement du langage et de la lecture, et à la structure neuronale.
Bien que la génétique joue un rôle important, l'environnement peut également influencer le développement de la dyslexie. Des facteurs environnementaux tels que l'exposition à la lecture dès le plus jeune âge, la qualité de l'enseignement et le soutien familial peuvent avoir un impact sur la sévérité des symptômes de la dyslexie.
En résumé, la dyslexie a une composante génétique importante, mais elle est également influencée par des facteurs environnementaux et des interactions complexes entre la génétique et l'environnement.
Diagnostic de la dyslexie
La dyslexie est un trouble qui persiste tout au long de la vie, mais avec un soutien approprié, les dyslexiques peuvent apprendre à gérer leurs défis de lecture et à réussir académiquement et professionnellement.
Le diagnostic de la dyslexie est généralement réalisé par des professionnels de la santé : neuropsychologues ou orthophonistes. Voici les étapes générales impliquées dans le diagnostic de la dyslexie :
Pré-évaluation
Le processus de diagnostic commence souvent par une évaluation initiale réalisée par un enseignant ou un professionnel de l'éducation. Les enseignants peuvent identifier des signes de dyslexie chez un enfant en observant ses difficultés de lecture, d'orthographe et de compréhension de la lecture.
Si on observe des problèmes persistants de lecture et d'écriture, on réfère l'enfant à un spécialiste tel qu'un neuropsychologue ou orthophoniste. Ces professionnels sont formés pour évaluer les troubles de l'apprentissage, y compris la dyslexie.
2. Évaluation
Le spécialiste effectuera une évaluation complète de l'enfant. Cela peut inclure
- des tests standardisés,
- des entrevues avec l'enfant et les parents,
- une évaluation de l'histoire médicale et éducative de l'enfant.
L'objectif est d'examiner les compétences en lecture, en orthographe, en phonologie (conscience phonologique),en mémoire de travail et d'autres compétences liées à la lecture.
Également, il est vraiment important d'exclure d'autres causes possibles des difficultés de lecture, telles que des problèmes de vision, des troubles neurologiques ou des facteurs environnementaux. Cette étape garantit que le diagnostic
Si les critères diagnostiques sont remplis, le spécialiste peut établir un diagnostic formel de la dyslexie. Ce diagnostic est basé sur les résultats des tests, les observations et les antécédents de l'enfant.
Le spécialiste fournira un rapport écrit décrivant
- les résultats de l'évaluation,
- le diagnostic de la dyslexie
- les recommandations pour le soutien et les interventions appropriées.
Ces recommandations peuvent inclure
- des ajustements éducatifs,
- des programmes de remédiation de la lecture,
- des outils d'assistance à la lecture
- d'autres stratégies pour aider l'enfant à réussir académiquement.
3. Plan d'intervention
Après le diagnostic, il faut mettre en place un plan d'intervention spécifique. Ce plan va aider l'enfant à développer ses compétences en lecture. Cela peut inclure un soutien en classe, une thérapie spécialisée, des programmes de remédiation de la lecture et des ajustements pour les évaluations scolaires.
Ainsi, un diagnostic précoce et précis de la dyslexie permet de fournir un soutien approprié. Des programmes de lecture adaptés et des stratégies d'enseignement spécifiques peuvent aider les dyslexiques à améliorer leurs compétences en lecture et à réussir dans leur éducation et leur vie quotidienne.
Si vous croyez que vous ou votre enfant présente des symptômes de dyslexie, veuillez nous contacter. Pour avoir plus d'information, vous pouvez également consulter nos rubriques consacrées à l’évaluation neuropsychologique des enfants et des adultes.
Neuropsychologue et neuropsychologie: Définitions, Quand Consulter, Tarifs
Aujourd'hui, dans le vocabulaire courant, les mots «neuropsychologie» et «neuropsychologue» deviennent de plus en plus courants.
Toutefois, peu de monde est capable d’expliquer le sens de ces deux mots.
Encore moins de monde sait en quoi consiste le travail du neuropsychologue, en quoi il est différent du psychologue et quand consulter.
Dans ce guide je répondrais à toute vos questions.
- Qu’est-ce que la neuropsychologie?
- Quelles est la différence entre la psychologie et la neuropsychologie?
- Qu’est-ce qu’un neuropsychologue?
- Qu’est-ce qu’un psychologue?
- Quelles est la différence entre un psychologue et un neuropsychologue?
- Le travail du neuropsychologue
- Les champs de compétence du neuropsychologue
- Le parcours universitaire d’un neuropsychologue au Québec et en France
- Le titre du neuropsychologue au Québec et en France
- Le lieu de travail de neuropsychologue
- Le neuropsychologue public VS le neuropsychologue privé
- Quels sont les tarifs d’un neuropsychologue en 2023/2024?
- Quand consulter en neuropsychologie?
- L’évaluation neuropsychologiques pour les enfants
- L’évaluation neuropsychologique pour les adultes
- Comment se déroule une évaluation neuropsychologique?
- Les avantages d’une évaluation neuropsychologique
Qu’est-ce que la neuropsychologie?
La neuropsychologie est une discipline qui trouve sa place unique entre la psychologie clinique et la neurologie. C’est à la fois une science et une discipline clinique. En tant que science, elle étudie la relation entre le cerveau et le comportement humain, tandis que, dans son fonctionnement clinique, la neuropsychologie aide les personnes qui ont des troubles neurologiques différents. Elle utilise les connaissances scientifiques de la psychologie et des neurosciences.
La neuropsychologieétudie également des dommages cérébraux ou des lésions qui provoquent habituellement des changements des processus cognitifs, émotionnels et psychologiques. Ces lésions peuvent être causées non seulement par les traumatismes crâniens, mais aussi par plusieurs autres causes, maladies neuro-dégénératives et développementales, entre autres.
Quelles est la différence entre la psychologie et la neuropsychologie?
En fait, la neuropsychologie peut être définie comme une branche de la psychologie. Mais si cette dernière étudie des comportements de la personne et des processus qui opèrent dans son esprit, la neuropsychologie étudie le lien entre les actions de l’humain et son cerveau.
La neuropsychologie est en plein développement aujourd’hui, elle profite de nouvelles études scientifiques du cerveau et du système nerveux. Les neuropsychologues étudient par exemple quel est le rôle de différentes structures cérébrales dans l’acquisition de nouvelles connaissances.
Qu’est-ce qu’un neuropsychologue?
Un neuropsychologue est un spécialiste clinicien qui examine les relations entre le cerveau et les comportements du patient. Le neuropsychologue doit posséder des connaissances solides en psychologie, neuro-anatomie, psychopathologie et psychométrie. À l’aide de tests spéciaux (psychométriques),il évalue les changements qui apparaissent quand un problème médical affecte le travail du cerveau. Les tests psychométriques permettent de comprendre mieux les capacités d’une personne par lesquelles elle acquiert des connaissances sur son environnement (capacités cognitives), sa personnalité et ses comportements.
Qu’est-ce qu’un psychologue?
Un psychologue est un spécialiste du comportement, des émotions et de la santé mentale. Sa formation lui permet de trouver les meilleurs moyens d’aider le patient à résoudre ses difficultés psychologiques.
Quelles est la différence entre un psychologue et un neuropsychologue?
Le psychologue est spécialisé dans l'étude des processus mentaux, du développement et du comportement humain ainsi que de leurs anomalies dans le but d'aider la personne qui consulte à résoudre ses difficultés personnelles.
Le neuropsychologue étudie le comportement et les phénomènes psychiques, cognitifs et émotionnels en relation avec l'anatomophysiologie du cerveau qui les sous-tend. Le neuropsychologue fait l'analyse des perturbations du comportement relevant de l'altération de l'activité cérébrale normale et endommagée.
Le travail du neuropsychologue
Un neuropsychologue analyse le dossier médical du patient. Il évalue ses potentiels problèmes à l’aide d’une entrevue clinique, d’observations et de questionnaires. L’administration des tests psychométriques est une importante partie de son travail. Il interprète les résultats se référant à une situation concrète de chaque personne. Un neuropsychologue peut proposer une rééducation ou une stimulation des fonctions cognitives perturbées pour améliorer le quotidien de la personne.
Les champs de compétence du neuropsychologue
Un neuropsychologue est avant tout un psychologue, spécialisé en neuropsychologie. Il doit donc acquérir des connaissances relevant de divers champs de compétences établis par l’Ordre des psychologues du Québec. Les mêmes champs de compétence s’appliquent aux futurs psychologues et neuropsychologues.
Ces champs de compétences sont :
- L’établissement de compétences interpersonnelles
- L’évaluation
- L’intervention
- La recherche
- L’éthique et la déontologie
- La consultation
- La supervision
Le neuropsychologue doit apprendre aussi des notions spécifiques dans le domaine de la cognition et du fonctionnement cérébral en développant la neuropsychologie. Concrètement, il s’agit de cours de neuro-anatomie, de neuropathologie, de physiologie, de pharmacologie, de processus cognitifs et de psychométrie.
Le parcours universitaire d’un neuropsychologue au Québec et en France
Au Québec :
Le parcours universitaire débute par un baccalauréat général en psychologie, d’une durée de 3 ans. L’étudiant passe ensuite au programme de doctorat. Il est maintenant nécessaire de détenir un doctorat pour exercer le métier de psychologue et de neuropsychologue au Québec.
En plus d’une formation théorique approfondie, l’étudiant doit compléter plusieurs stages de longue durée (2 300 heures),ainsi qu’une thèse doctorale.
Le diplôme indique si la formation a été orientée vers la neuropsychologie (p. ex.: profil neuropsychologie).
En France :
Pour être neuropsychologue en France (ainsi qu’en Suisse et en Belgique),il faut suivre un parcours universitaire en psychologie qui délivre un diplôme de neuropsychologie (3 années de licence commune + 2 ans de spécialisation).
Le titre du neuropsychologue au Québec et en France
Au Québec :
Le titre de neuropsychologue est réservé ainsi que celui de psychologue. C’est seulement l’Ordre des psychologues du Québec qui peut autoriser l’utilisation de ce titre.
Quand les études universitaires sont terminées, l’étudiant en neuropsychologie soumet son dossier à l’Ordre des psychologues du Québec pour obtenir l’autorisation d’avoir le titre réservé de psychologue. Ensuite, il demande à l’Ordre une attestation de neuropsychologue.
Au cours de sa carrière, le neuropsychologue doit participer à diverses formations pour renouveler chaque année son adhésion à l’Ordre des psychologues du Québec.
En France :
Il n’existe pas l’Ordre des psychologues en France et le titre de psychologue et de neuropsychologue n’est pas réservé. Cela signifie que chaque personne qui pense qu’elle est capable de travailler dans ce domaine peut le faire.
Le lieu de travail de neuropsychologue
Au Québec, il y a environ 730 neuropsychologues. Ils travaillent dans les cliniques ou au privé. Certains neuropsychologues travaillent en réadaptation, enseignent dans les universités ou font de la recherche scientifique. Ils étudient, par exemple, le vieillissement normal et pathologique ou développent de nouveaux outils d’évaluation en neuropsychologie.
Le neuropsychologue public VS le neuropsychologue privé
Le neuropsychologue public travaille dans les hôpitaux, les CLSC et les centre de réadaptation. Il fait souvent parti d’une équipe constituée de plusieurs professionnels de la santé (le médecin, l’infirmière, l’ergothérapeute, la physiothérapeute, la travailleuse sociale).
La plupart de neuropsychologues dans le réseau public travaillent dans des programmes précis ou avec une clientèle particulière. Au Québec, il n’est pas possible de consulter directement un neuropsychologue dans un hôpital. Il faut consulter un médecin qui pourra donner une référence permettant de consulter un neuropsychologue s’il le juge nécessaire.
Vous pouvez vous adresser directement à un neuropsychologue privé. Au privé, les neuropsychologues se spécialisent dans certains types d’évaluations (ex: TDAH, troubles d’apprentissage) ou réalisent des expertises psycholégales pour les compagnies d’assurance ou pour la Cour.
Pour trouver un spécialiste en privé, il faut consulter les services de référence de L’Association québécoise de neuropsychologues ou de l’Ordre des psychologues du Québec.
Quels sont les tarifs d’un neuropsychologue en 2023/2024?
Le tarif des neuropsychologues en privé varie généralement entre 140 et 180$ de l’heure, mais il peut être plus élevé s’il s’agit d’une expertise. Les compagnies d’assurance couvrent souvent ces services au même titre que des séances en psychologie.
Quand consulter en neuropsychologie?
Si vous êtes atteints d’un trouble développemental ou neurologique, un médecin peut vous conseiller à faire une évaluation neuropsychologique. Elle est conseillée en cas de TDAH, de dyslexie, de dysorthographie, d’un traumatisme cranio-cérébral, d’un accident vasculaire cérébral.
La consultation en neuropsychologie est nécessaire si l’on suspecte la possibilité d’une maladie psychiatrique, comme schizophrénie, trouble bipolaire, dépression.
Dans le cas d’une maladie neuro-dégénérative (ex : maladie d’Alzheimer),une évaluation neuropsychologique peut aussi éclairer certaines choses.
L’évaluation neuropsychologiques pour les enfants
La grande partie de l’évaluation neuropsychologique se déroule sous forme d’activités variées. Les tests sont adaptés à l’âge et au niveau des capacités de l’enfant. Il les voit souvent comme un jeu intéressant.
Si l’enfant éprouve des difficultés à faire certaines activités (comme la lecture pour les enfants dyslexiques),le neuropsychologue peut valoriser ses efforts.
L’évaluation neuropsychologique pour les adultes
L’évaluation neuropsychologique prend plusieurs heures de travail. Au cours de l'évaluation, le neuropsychologue présente différentes tests pour mesurer les différentes fonctions du cerveau :
- intelligence
- attention / concentration
- mémoire
- raisonnement
- résolution de problèmes
- lecture
- écriture.
Ces tests ont été administrés à des centaines d'adultes, ce qui permet de comparer les résultats et de calculer la moyenne des adultes d’un certain âge.
Comment se déroule une évaluation neuropsychologique?
Une évaluation commence par l’entrevue avec le patient et l’analyse de son dossier médical. Pour les enfants, le neuropsychologue étudie aussi le dossier scolaire avec le bulletin et les notes de professionnels.
Ensuite, le neuropsychologue passe à une évaluation même. Elle est composée de plusieurs tests et peut prendre de 2 à 6h. Le niveau de complexité des tests est différent ainsi que leur forme.
Le neuropsychologue utilise aussi des questionnaires que le patient ou son entourage doit remplir. Pour les enfants, c’est souvent les parents et les enseignants qui remplissent les questionnaires.
Une étape suivante – l’étude des tests par le neuropsychologue. Il examine de différents paramètres :
- le temps d’exécution
- le nombre et le type d’erreurs
- la façon dont le patient a procédé pour effectuer les tâches.
Ensuite le neuropsychologue passe à une étape la plus importante du travail : l’interprétation des tests. Il compare le résultat de son patient aux statistiques en tenant compte aussi :
- de ses propres observations
- des facteurs qui ont pu influencer les résultats
- des observations des proches et des professionnels
Les résultats sont exposés dans un rapport écrit détaillé qui est – par la suite – est présenté et expliqué au patient.
Les avantages d’une évaluation neuropsychologique
Dans son travail quotidien, un neuropsychologue fait des évaluations et des interventions en neuropsychologie. Les avantages d’une évaluation en neuropsychologie sont multiples. Elle sert à la précision du diagnostic ou à la détermination des causes des troubles différents.
Elle aide aussi à déterminer quelles sont les forces et les faiblesses du patient et à trouver les moyens de les corriger.
Une évaluation en neuropsychologie aide à formuler des recommandations spécifiques et à fournir des stratégies pour combattre les difficultés observées.
Une évaluation neuropsychologie sert aussi à établir un plan d’intervention ou de réadaptation.
Le TDAH et l’anxiété
Le TDAH et l’anxiété peuvent coexister chez les enfants. De plus, les enfants atteints de TDAH peuvent être assez susceptibles de développer de l'anxiété en raison des défis qu'ils rencontrent pour gérer leur impulsivité, leur hyperactivité et leur difficulté à se concentrer.
Le TDAH et l’anxiété: DSM-V
Selon le DSM-V (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, 5e édition),le TDAH est caractérisé par des symptômes d'inattention, d'hyperactivité et d'impulsivité. Ces symptômes persistent depuis au moins six mois et qui ont un impact significatif sur la vie quotidienne de l'enfant.
L'anxiété est caractérisée par une inquiétude excessive et persistante, associée à des symptômes physiques et émotionnels. Parmi ces symptômes notons, entre autres, la tension musculaire, la fatigue, l'irritabilité et la difficulté à se concentrer. Le DSM-V identifie plusieurs troubles anxieux différents: le trouble d'anxiété généralisée, le trouble panique, le trouble obsessionnel-compulsif, etc.
D’habitude, l'anxiété aggrave les symptômes du TDAH, tels que l'inattention, l'hyperactivité et l'impulsivité, en les amplifiant et en rendant la gestion du trouble plus difficile pour l'enfant.
Voici quelques signes d’anxiété à surveiller chez votre enfant.
Les inquiétudes excessives
Il est normal pour les enfants de ressentir de l'anxiété ou de l'inquiétude à propos de certains événements ou situations. Cependant, si l'inquiétude devient excessive et persistante, cela peut être un signe d'anxiété clinique.
Les inquiétudes excessives chez les enfants peuvent prendre différentes formes, telles que:
- La peur d'être séparé de leurs parents ou de leur famille
- L'inquiétude d'être critiqué ou jugé par les autres
- L'anxiété sociale qui rend difficile pour eux de se faire des amis
- L'inquiétude d'échouer ou de ne pas répondre aux attentes des autres
- La peur de situations spécifiques, telles que les tempêtes, les animaux, les hauteurs, etc.
Ces inquiétudes peuvent causer des problèmes émotionnels et physiques chez les enfants, tels que des pleurs fréquents, des maux de ventre, des maux de tête, des troubles du sommeil, des changements d'appétit et une perte d'intérêt pour les activités qu'ils aiment.
Les comportements d’évitement
Le comportement d'évitement chez les enfants est souvent lié à l'anxiété. Les enfants peuvent éviter les situations qui leur causent de l'anxiété pour essayer de se protéger de la douleur émotionnelle ou physique qu'ils ressentent. Voici quelques exemples de comportements d'évitement chez les enfants :
- Les interactions sociales. Éviter de participer à des activités sociales, de parler avec des pairs ou de s'engager dans des jeux en groupe.
- Les situations scolaires. Éviter l'école ou des situations spécifiques à l'école comme des examens, des présentations, ou de répondre aux questions en classe.
- Les activités quotidiennes. Éviter se brosser les dents ou se laver les cheveux par crainte des sensations désagréables ou de l'anxiété associées.
- Les objets ou les situations spécifiques. Éviter les animaux, les insectes, les espaces clos, les hauteurs, ou les situations spécifiques qui les rendent anxieux.
Le comportement d'évitement peut causer des problèmes à long terme pour l'enfant, comme une diminution de la confiance en soi, une baisse de l'estime de soi, ou une augmentation de l'anxiété.
Autres comportements de nature anxieuse
Les comportements anxieux chez les enfants peuvent prendre de nombreuses formes. Les enfants qui souffrent d'anxiété peuvent avoir des comportements tels que :
- Des pleurs ou des crises de colère fréquentes sans raison apparente;
- Des comportements obsessionnels-compulsifs tels que se laver les mains fréquemment ou vérifier les portes plusieurs fois;
- Des symptômes physiques tels que des maux de tête ou des douleurs abdominales.
Ces comportements peuvent perturber la vie quotidienne de l'enfant et de la famille en aggravant les symptômes de TDAH. Haut du formulaire
Difficulté à se concentrer et l'anxiété
L'anxiété peut avoir un impact important sur la capacité d'un enfant à se concentrer et à se focaliser sur une tâche. Les enfants anxieux peuvent avoir des pensées anxieuses et préoccupantes qui les distraient et les empêchent de se concentrer sur la tâche en cours. En outre, l'anxiété peut augmenter leur niveau de stress, ce qui peut rendre la concentration plus difficile.
Les enfants anxieux peuvent également avoir des comportements qui peuvent affecter leur capacité à se concentrer, tels que l'évitement des tâches scolaires, le retrait social, ou le comportement hyperactif. Ces comportements peuvent entraîner des difficultés à suivre les instructions et à travailler de manière autonome.
En résumé, l'anxiété peut rendre difficile pour l'enfant de se concentrer ou de rester attentif, ce qui peut aggraver encore plus les symptômes de TDAH
Problèmes de sommeil et l’anxiété
L'anxiété peut également affecter le sommeil de l'enfant, car les pensées anxieuses peuvent perturber le sommeil et empêcher l'enfant de s'endormir ou de se rendormir après un réveil nocturne. Les enfants anxieux peuvent également être plus susceptibles de faire des cauchemars ou des rêves anxieux, ce qui peut les réveiller et les empêcher de se rendormir.
Les problèmes de sommeil peuvent avoir un impact important sur la santé mentale et physique de l'enfant. En fait, un sommeil de qualité est essentiel pour la croissance et le développement, ainsi que pour la gestion de l'anxiété et du stress. Les enfants qui ne dorment pas suffisamment peuvent être plus irritables, avoir des problèmes de comportement, avoir des difficultés à se concentrer à l'école, et avoir un risque accru de problèmes de santé tels que l'obésité.
Bref, l'anxiété peut rendre difficile pour l'enfant de s'endormir ou de rester endormi, ce qui peut aggraver les symptômes de TDAH.
Tout particulièrement, soulignons que les parents peuvent aider leurs enfants de mieux dormir en créant un environnement propice au sommeil, en établissant une routine de sommeil cohérente et en aidant leur enfant à se détendre avant de se coucher.
Anxiété VS changements inattendus et sensibilités aux bruits
Tout particulièrement, soulignons que les enfants atteints de TDAH peuvent être plus sensibles aux stimuli environnementaux, tels que
- les bruits forts,
- les mouvements rapides e
- les changements inattendus.
Tous ces stimuli peuvent entraîner une surcharge sensorielle et augmenter leur niveau de stress et d'anxiété. De plus, les enfants atteints de TDAH peuvent avoir du mal à s'adapter aux changements. Ainsi, ce fait peut également entraîner de l'anxiété.
Le TDAH et l’anxiété : la médication
Il existe plusieurs médicaments qui peuvent être utilisés pour traiter à la fois le TDAH et l'anxiété chez les enfants.
Notons que les descriptions des médicaments sont données à titre informatif et n’ont aucun but de donner des recommandations d’utilisation des médicaments. Cet article ne fait pas non plus une publicité de ces médicaments. Bien entendu, tous ces médicaments doivent être prescrits uniquement par votre médecin traitant ou par un psychiatre.
Les stimulants, tels que la méthylphénidate et l'amphétamine, sont souvent utilisés pour traiter le TDAH. Cependant, ces médicaments qui aident à améliorer l'attention et la concentration peuvent parfois aggraver l'anxiété chez certains enfants.
Par ailleurs, pour les enfants atteints de TDAH et d'anxiété, d'autres types de médicaments peuvent être prescrits. Il s'agit des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou des inhibiteurs de la recapture de la noradrénaline (IRSN). Ces médicaments peuvent aider à réduire l'anxiété sans aggraver les symptômes du TDAH.
Ainsi, il est important de noter que tous les médicaments ont des effets secondaires potentiels, et que les enfants peuvent réagir différemment à chaque médicament.
Il est donc important de travailler en étroite collaboration avec votre médecin afin de
- déterminer le médicament le plus approprié pour votre enfant
- surveiller les effets secondaires de ce médicament.
Le TDAH et l’anxiété : en guise de conclusion
Il est important de noter que les médicaments ne sont qu'une partie du traitement de l'anxiété et du TDAH. La thérapie cognitive et comportementale peut aider votre enfant à trouver des moyens effectifs pour gérer son anxiété. Votre enfant peut apprendre des stratégies pour faire face aux pensées et aux comportements anxieux. Ainsi, il pourra améliorer son attention et sa concentration.
Si vous observez les signes d’anxiété chez votre enfant, il est important d'en discuter avec les professionnels de santé mentale. Ils peuvent aider à évaluer si l'anxiété est un problème et à recommander des stratégies de traitement appropriées.
Si vous croyez que votre enfant présente des symptômes du TDAH et de l’anxiété, veuillez nous contacter. Pour avoir plus d'information, vous pouvez également consulter nos rubriques consacrées à l’évaluation neuropsychologique des enfants.
Les fleurs de Bach pour le TDAH
Comment fonctionnent les fleurs de Bach pour le TDAH? Est-ce que les fleurs de Bach peuvent aider à minimiser les symptômes du TDAH? Est-ce que les fleurs de Bach peuvent être utilisées comme un traitement alternatif au traitement pharmaceutique du TDAH? Essayons de répondre à toutes ces questions.
Au début notons que cet article est écrit à titre informatif et n’a aucun but de vous donner des recommandations d’utilisation des élixirs floraux de Bach pour tenter de stimuler les capacités attentionnelles. Cet article ne fait pas non plus une publicité de ces produits naturels. Par contre, cet article vous informe uniquement que ces produits existent. Notons également que chaque cas diagnostiqué est unique et demande un avis de votre médecin de famille. Par la suite, vous pouvez consulter un professionnel expérimenté dans le traitement naturel du TDAH.
La philosophie du Docteur Edward Bach
Le Docteur Edward Bach était un médecin et homéopathe britannique (1886-1936). Il était toujours animé par le désir de soigner autrement que par la médecine traditionnelle. Dr. Bach voulait trouver un traitement qui n’est pas centré uniquement sur le symptôme. Selon lui, il fallait prendre en compte l’individu dans sa globalité, en tenant compte de son histoire, de ses attitudes et de ses émotions. « Il faut soigner le malade et non la maladie », disait-il.
Ainsi, Dr. Bach a élaboré sa propre méthode composée de 38 élixirs floraux. Ces élixirs sont préparés à partir de pétales de fleurs initialement recueillis dans de l'eau de source, puis exposés au soleil. Ensuite, cette macération est stabilisée dans l’alcool.
Chaque quintessence vise une émotion spécifique, une humeur, une personnalité et a le pouvoir de faire évoluer un état négatif pour le transformer en potentiel positif.
Les fleurs de Bach pour le TDAH
Dans cet article, nous allons parler uniquement des fleurs qui peuvent aider dans le traitement du TDAH. Plus particulièrement, les fleurs de Bach peuvent, dans certains cas, aider à
- augmenter la concentration et a réduire la distractivité ;
- inciter à la réflexion avant l'action ;
- soutenir l'effort de maîtrise du comportement ;
- apporter le calme et l'apaisement ;
- diminuer l'hyperactivité ;
- pacifier le rythme de la vie et a donner la tolérance d'autrui.
HYPERACTIVITÉ
- « Hornbeam », (Charme)
Proposez cette fleur à l’enfant ou à l’adulte qui
- a toujours quelque chose de plus intéressant à faire que le travail scolaire ;
- tente de remettre ses devoirs à plus tard.
Ainsi, la « Hornbeam » va aider la personne à surmonter son lassitude et son manque d’intérêt. L’enfant ou l’adulte va pouvoir se remettre au travail avec plus de plaisir. Soulignons également que cette fleur aidera aussi la personne de ne plus se laisser traîner en attendant la fin de la journée pour se libérer de ses obligations.
- « Impatiens » et « Vervain »
L’« Impatiens » permettra de mieux s’adapter aux rythmes scolaires et d’être moins avides de nouveautés. Cette fleur facilitera une plus grande application dans le travail. Ainsi, les enfants vont avoir moins de temps pour s’ennuyer et perturber la classe.
Pour les aider à respecter les règles, il faudra ajouter « Vervain ». Cette fleur va aider à canaliser l’énergie de l’enfant et va soulager l’agitation qui l’anime quand il fait quelque chose.
Ainsi, l’« Impatiens » et la « Vervain » sont très utiles aussi dans les cas d’hyperactivité ainsi que pour toutes personnes qui font preuve d’impatience face à des situations de la vie quotidienne.
- « Cherry Plum »
Pour aider un enfant à maîtriser son comportement émotionnel et corporel, on peut se tourner vers « Cherry Plum ». Ainsi, cette fleur va l’accompagner vers une meilleure gestion du contrôle de lui-même.
CONCENTRATION
- « Clematis »
Cette fleur peut être un soutien pour un enfant qui est souvent dans la lune, déconnecté de l’instant présent, de ce qu’il est en train de faire. En fait, ce manque de concentration est lié à une forme d’échappatoire, l’instant présent ne l’intéresse pas (en classe par exemple, ou quand il fait ces devoirs à la maison).
- « White Chesnut »
Cette fleur peut être proposée plutôt à un enfant qui fait preuve de difficultés de concentration, car son esprit est constamment préoccupé. Des angoisses ou des pensées l’envahissent et l’empêchent de se concentrer. Son cerveau n’est pas disponible et il faut lui répéter les choses plusieurs fois.
CONCENTRATION et HYPERACTIVITÉ
Les fleurs de Bach n° 55 soutiennent pour :
- augmenter la concentration et réduire la distractivité
- inciter à la réflexion avant l'action
- soutenir l'effort de maîtrise du comportement
- apporter le calme et l'apaisement
- diminuer l'hyperactivité
- pacifier le rythme de la vie et donner la tolérance d'autrui
Autres problématiques liées au TDAH
1. Angoisses
« Mimulus »
Cette fleur est adaptée si les peurs qui génèrent cette angoisse ou ce stress sont connus. Par exemple, si la personne est angoissée à cause de sa difficulté à aller parler à autrui.
« Red Chesnut »
Cette fleur s’adresse davantage à une personne qui a des angoisses, des craintes liées à une peur pour les autres : par exemple, elle s’inquiète pour son proche qui n’est pas rentré à la maison depuis un bout de temps, ou elle angoisse pour quelqu’un qui traverse une situation compliquée dans la vie, etc.
« Larch »
C’est la fleur de la confiance en soi pour ceux qui se comparent beaucoup aux autres et qui ont un complexe d’infériorité ou un manque de confiance par rapport à ça.
2. Troubles du sommeil
« Rock Rose »
Cette fleur apaisera un enfant ou un adulte qui
- a peur la nuit,
- souffre de réveils nocturnes,
- se réveille d’un cauchemaren hurlant,
- dort mal et n’a pas un sommeil réparateur.
« Aspen »
Cette fleur est utile si votre enfant
- ne veut pas aller se coucher à cause qu’il a peur sans savoir de quoi ;
- est inquiet à l’idée de se retrouver seul dans sa chambre ;
- se relève plusieurs fois et revient vers vous le soir.
« Heather »
Cette fleur est utile si votre enfant trouve toujours un prétexte pour se relever et vous raconter des choses au lieu de dormir.
3. Hypersensibilité
« Walnut »
Cette fleur s’adresse à toutes personnes qui ont l’impression qu’un petit détail (changement d’heure, un changement de place des meubles dans la chambre…) va chambouler toute leur vie. La « Walnut » est idéale aussi pour accompagner les enfants et les adultes en cas de plus grand bouleversement dans leur vie : déménagement, changement d’école ou de travail.
Utilisation des Fleurs de Bach pour les enfants
Il est possible d’utiliser les fleurs de Bach et de profiter de leurs bienfaits chez les enfants à partir de l’âge de 3 ans. On les utilise de la même manière que chez les adultes. On peut soit
- opter pour une seule fleur à la fois. Prendre 2 gouttes dans un verre d’eau, 4 fois dans la journée ;
- préparer un mélange de fleurs en fonction des problématiques de l’enfant (il est possible d’en mélanger jusqu’à 7 en même temps, toujours 2 gouttes de chaque fleur). Prendre le mélange dans un verre d’eau, 4 fois dans la journée.
Utilisation des Fleurs de Bach pour les adultes
Les adultes peuvent prendre 2 gouttes directement sous la langue, 4 fois dans la journée.
CONCLUSIONS
Nous avons fait une petite description de quelques essences florales de Bach qui peuvent aider les personnes dans le traitement de leur TDAH. Évidemment, il ne faut pas croire que tous les symptômes vont disparaitre d’un coup. Cependant, on peut essayer de réduire leur sévérité. En tout cas, consultez votre médecin ou votre naturopathe et demandez son avis à ce sujet.
Si vous croyez souffrir d’un TDAH ou souhaitez obtenir plus d’informations à ce sujet, veuillez s’il vous plaît nous contacter en composant le (514) 501-1975. Veuillez également consulter nos rubriques consacrées à l’évaluation psychologique et/ou l’évaluation neuropsychologique des adultes.
Si vous pensez que votre enfant souffre du TDAH ou vous souhaitez obtenir plus d’informations au sujet de son évaluation, veuillez consulter nos rubriques consacrées à l’évaluation psychologique et/ou l’évaluation neuropsychologique des adultes.
Traitement naturel du TDAH
Le traitement naturel du trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) peut, dans certains cas, être une alternative aux traitements pharmaceutiques.
Au début notons que cet article est écrit à titre informatif et n’a aucun but de vous donner des recommandations d’utilisation des produits naturels pour tenter de stimuler les capacités attentionnelles. Cet article ne fait pas non plus une publicité de ces produits naturels. Par contre, cet article vous informe uniquement que ces produits existent. Notons également que chaque cas diagnostiqué est unique et demande un avis de votre médecin de famille. Par la suite, vous pouvez consulter un professionnel expérimenté dans le traitement naturel du TDAH.
Actuellement, les médecins traite le TDAH par des médicaments à base des méthylphénidates (Ritaline®, Rilatine®, Biphentin®, Concerta®, PMS-Méthylphénidate®, etc.). Cependant, d’autres solutions naturelles peuvent aussi être envisagées par les spécialistes.
- Les suppléments OMÉGA-3
Il est connu que les suppléments d’oméga-3 contribuent au maintien d’une bonne santé générale. Ils sont efficaces dans la prévention et le traitement de certaines maladies telles que l’hypertension; la maladie d’Alzheimer; la dépression, etc. Il faut également noter que plusieurs semaines d’utilisation peuvent s’écouler avant que les effets salutaires des oméga-3 commencent à se manifester.
Des chercheurs du King’s College de Londres (Royaume-Uni) et de la China Medical University de Taichung (Taïwan) ont découvert qu’une supplémentation en oméga-3 via de l’huile de poisson pouvait améliorer l’attention des enfants atteints de TDAH. Cette étude est parue dans la revue Translational Psychiatry. 92 enfants atteints de TDAH ont été répartis au hasard au sein de deux groupes : l’un prenant des doses élevées d’oméga-3 et l’autre prenait un placebo. On a constaté une amélioration en termes d’attention et de vigilance chez les enfants ayant reçu cette supplémentation. En revanche, aucune amélioration de ce type n’a été observée dans le groupe placebo.
En résumé, on peut constater qu’il convient d’avoir un bon statut en omégas 3 pour le fonctionnement normal du cerveau. Ces suppléments jouent un rôle majeur pour la santé mentale : ils favorisent les fonctions cognitives à tout âge. C’est un stimulant naturel pour la mémoire et la concentration.
Ainsi, dans le traitement naturel du TDAH, consultez votre médecin qui va décider si l’utilisation d’oméga-3 va être bénéfique pour vous ou pour votre enfant.
- Combinaison OMEGA-3 et OMÉGA-6
Les oméga-6 sont des acides gras provenant, par exemple d’huile d’onagre. Il est connu dans la science qu'ils sont indispensables au bon fonctionnement de l'organisme.
Une étude parue dans la revue « Pediatrics » conclut qu’une supplémentation nutritionnelle en acides gras oméga-3 et en oméga-6 est bénéfique pour les personnes atteintes de TDAH.
Chez les très jeunes enfants, ils sont bénéfiques pour le développement cognitif et peuvent améliorer leurs performances cognitives. Les acides gras oméga-3 et oméga-6 peuvent également améliorer les symptômes de la dyslexie chez les enfants avec et/ou sans TDAH.
Ainsi, dans le traitement naturel du TDAH, consultez votre médecin qui va décider si la combinaison de ces des deux suppléments va être bénéfique pour vous ou pour votre enfant.
- Le magnésium
Le magnésium est un des minéraux reconnu principalement pour son rôle dans le système nerveux. N'oublions pas également son action sur la contraction des muscles. C’est un minéral clé du système nerveux qui régule plus de 300 réactions biochimiques dans l'organisme. Le magnésium excelle au niveau de la relaxation.
Revue scientifiques:
Magnesium Research, 1997
Une étude a démontré que 95% des enfants ayant un TDAH présentaient un déficit en magnésium.
Egyptian Journal of Medical Human Genetics, 2016
L'autre études a été complétée sur des enfants âgés entre 6 et 16 ans, diagnostiqués avec un TDAH. En résumé, 72% des enfants testés avaient une carence en magnésium. Les chercheurs ont trouvé une corrélation significative entre le taux de magnésium dans les cheveux, le Q.I. et l’hyperactivité.
La déficience de magnésium cause plusieurs dérèglements. Il s'agit principalement des symptômes
- d'hyperactivité, d'impulsivité et d'hyperémotivité,
- de stress et d'anxiété et d'irritabilité
- d'insomnie,
- d'agressivité,
- de confusion,
- de déficit d'attention et de concentration.
Tout particulièrement, notons que le plus grand problème est que la carence en magnésium ne se voit malheureusement pas dans les tests sanguins réguliers.
Ainsi, dans le traitement naturel du TDAH, consultez votre médecin qui va décider si l’utilisation de magnésium va être bénéfique pour vous ou pour votre enfant.
- Les vitamines B
Les vitamines du groupe B sont essentielles pour notre système nerveux et, tout particulièrement, au processus de synthèse des neurotransmetteurs, dont la sérotonine et la dopamine. Leur déficience risque donc d'entrainer de l'anxiété, de la nervosité, des troubles de concentration et de l'hyperactivité.
Ces vitamines sont également essentielles au processus de conversion du sucre (glucose) en énergie et stabilisent alors la glycémie. Cela permet d'éviter une brusque chute d'énergie chez l'enfant le rendant potentiellement irritable, impatient et déconcentré.
Ainsi, dans le traitement naturel du TDAH, consultez votre médecin qui va décider si l’utilisation de vitamines du groupe B va être bénéfique pour vous ou pour votre enfant.
- Le fer
Le fer est également indispensable au bon fonctionnement de l’organisme et joue un rôle capital dans nos fonctions cognitives.
Cette vitamine joue le rôle de stimulateur de la production de la tyrosine, précurseur de la dopamine et de la noradrénaline. Notons que ce sont ces deux neurotransmetteurs qui sont responsables de l’attention et de l’inhibition.
C'est une source d’énergie. Le fer peut donc servir pour toute personne manquant de motivation, de volonté et de concentration. Le fer influe également sur nos performances intellectuelles.
L'hyperactivité est caractérisée par un manque de dopamine au niveau cérébral. Or, pour produire ce neurotransmetteur, le fer est essentiel dans le processus de sa synthèse. Faites donc une évaluation sanguine des réserves de fer chez votre enfant. C'est fortement recommandé.
Ainsi, dans le traitement naturel du TDAH, consultez votre médecin qui va décider si l’utilisation de fer va être bénéfique pour vous ou pour votre enfant.
CONCLUSIONS
Nous avons fait un TOP 5 des suppléments naturels qui peuvent aider les personnes dans le traitement de leur TDAH. Évidemment, il ne faut pas croire que tous vos symptômes vont disparaitre d’un coup. Cependant, on peut essayer de réduire leur sévérité. En tout cas, consultez votre médecin et demandez son avis à ce sujet.
Si vous croyez souffrir d’un TDAH ou souhaitez obtenir plus d’informations à ce sujet, veuillez s’il vous plaît nous contacter en composant le (514) 501-1975. Veuillez également consulter nos rubriques consacrées à l’évaluation psychologique et/ou l’évaluation neuropsychologique des adultes.
Si vous pensez que votre enfant souffre du TDAH ou vous souhaitez obtenir plus d’informations au sujet de son évaluation, veuillez consulter nos rubriques consacrées à l’évaluation psychologique et/ou l’évaluation neuropsychologique des enfants.
Le TDAH à l’âge adulte
Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité, que l’on appelle couramment le TDAH, est un trouble neurodévelopmental qui affecte le domaine de l’attention et de la concentration. Les troubles neurodévelopmentaux sont une famille de trouble affectant le développement du système nerveux.
On croyait autrefois que le TDAH affectait seulement les enfants et qu’il se résorbait avant l’âge adulte. Grâce à la recherche, nous savons aujourd’hui que le TDAH ne se résorbe pas chez 40% à 60% des personnes diagnostiquées durant l’enfance. Ainsi, on estime à un peu plus de 4% le nombre d’adultes touché par le TDAH. Les études démontrent également que les hommes sont de trois à quatre fois plus à risque de développer un TDAH que les femmes. La raison pour cette différence n’est toutefois pas claire.
Quels sont les symptômes du TDAH à l’âge adulte?
Il peut être difficile de reconnaître soi-même les signes du TDAH. Bien que les professionnels de la santé soient les seuls qui puissent en faire le diagnostic, connaître les symptômes communs de la maladie peut aider à savoir s’il est nécessaire d’aller chercher de l’aide.
On reconnaît quatre traits typiques du TDAH à l’âge adulte : la distractibilité, le manque d’organisation, l’impulsivité et le sentiment d’échec et de mal-être psychologique.
La distractibilité
La distractibilité réfère à la facilité qu’ont divers stimuli à détourner notre attention. Les personnes qui n’ont pas un TDAH ont une grande capacité à faire abstraction de potentielles distractions de sorte à rester concentrées sur leurs tâches immédiates. Par contre, chez les personnes avec un TDAH, ce filtre fait défaut. Il est donc facile pour toutes sortes de stimuli de détourner l’attention d’où l’on voudrait qu’elle soit. Ces stimuli peuvent être externes, tels que des mouvements ou des bruits, ou internes, tels que des pensées ou des idées. Ainsi, une brève pensée anodine pendant qu’on travaille sur une tâche peut rapidement déclencher une cascade de pensées connexes qui vont bientôt prendre tout notre espace mental, nous empêchant du même coup de traiter l’information reliée cette tâche.
Le manque d’organisation
Le deuxième trait commun du TDAH à l’âge adulte est le manque d’organisation. Ce manque peut se manifester de plusieurs différentes façons, par exemple par une maison ou espace de travail encombré, des rendez-vous manqués ou des notes prises de manière désorganisée.
Bien que ce trait puisse être problématique pendant l’enfance, il le devient particulièrement à l’âge adulte, un moment où la vie de tous les jours se complexifie. En effet, passer de l’enfance à l’âge adulte signifie souvent une augmentation des responsabilités et du besoin d’autonomie pour gérer les divers aspects de la vie. C’est aussi un passage ou des plus en plus de nos actions peuvent avoir un impact direct sur les gens qui nous entoure, que ce soit sur une équipe de travail, un partenaire de vie ou nos enfants. Par conséquent, un manque d’organisation à l’âge adulte peut avoir des répercussions majeures au travail, dans le couple, ainsi que dans les dynamiques familiales.
L’impulsivité
Le troisième trait caractéristique du TDAH est l’impulsivité. Il est commun chez les adultes avec un TDAH de ressentir de l’agitation et de la nervosité, se traduisant parfois par des comportements comme se balancer sur sa chaise, taper avec ses doigts, secouer une jambe ou se jouer dans les cheveux. Cette impulsivité peut aussi se manifester verbalement. Les gens avec un TDAH peuvent avoir tendance à parler de façon excessive, à répondre à une question avec quelle soit terminée d’être posée, à interrompre une conversation ou couper la parole ou même prendre le dessus dans une conversation de groupe. Combinée au manque d’organisation caractéristique du TDAH, cette impulsivité peut engendrer des difficultés interpersonnelles ou au travail, expliquant en partie le haut taux de chômage chez les personnes avec un TDAH.
Le sentiment d’échec et de mal-être psychologique
Le quatrième et dernier trait commun du TDAH est le sentiment d’échec et de mal-être psychologique. Les symptômes décrits plus haut et leurs conséquences sur plusieurs aspects de la vie peuvent mener à un profond mal-être et sentiment d’inaptitude. En effet, il est courant pour les individus avec un TDAH d’avoir des difficultés d’estime de soi. Un manque de compréhension sur le TDAH et ses symptômes peut exacerber le sentiment d’échec et les problèmes d’estime de soi. Ces difficultés psychologiques qu’engendre souvent le TDAH peuvent contribuer au développement de troubles comorbides comme la dépression. Il est donc crucial d’aller chercher de l’aide le plus tôt possible si nous en sentons le besoin.
Les symptômes du TDAH chez l’enfant VS chez l'adulte
Il est important de noter que les symptômes du TDAH chez l’enfant ne sont pas exactement les mêmes qu’à l’âge adulte. Ceci s’explique, entre autres, par le fait que l’hyperactivité, un symptôme caractéristique du TDAH, tend à diminuer vers l’âge adulte. L’inattention, quant à elle, reste prononcée jusqu’à l’âge adulte chez la plupart des personnes avec un TDAH. Par ailleurs, les symptômes persistant jusqu’à l’âge adulte ne se manifestent pas toujours de la même manière tout au long de la vie. Par exemple, l’hyperactivité tend à se manifester chez l’adulte plutôt comme de l’agitation ou de la nervosité. La distractibilité se manifeste souvent à l’âge adulte par de la difficulté à se concentrer sur une même tâche, à se rappeler de rendez-vous important, ou à respecter des échéances.
En somme, souffrir d’un TDAH à l’âge adulte peut avoir des conséquences majeures dans la vie, par exemple des problèmes financiers, des difficultés à maintenir un emploi, ou des difficultés dans les relations interpersonnelles. En conséquence, il est important de consulter un professionnel de soin de santé spécialisé en troubles cognitifs si nous pensons avoir un TDAH. Ce spécialiste sera en mesure de faire un examen profond de nos capacités ainsi que de mettre en place un plan de traitement personnalisé au besoin.
Qu’est-ce qui cause le TDAH?
Comme pour la majorité des troubles mentaux et neurocognitifs, les causes exactes du TDAH ne se toujours pas connues. Selon la recherche, le TDAH est probablement causé par une combinaison de facteurs génétiques, environnementaux et biologiques.
Facteurs de risques prénataux et postnataux
On en sait toutefois plus sur les facteurs de risques prénataux et postnataux associés au développement du TDAH. Par exemple, il a été démontré que la consommation d’alcool et de tabac durant la grossesse augmente considérablement le risque que l’enfant souffrira du TDAH durant l’enfance. Un faible poids à la naissance est également associé avec un risque accru de développer un TDAH. Finalement, certaines lésions cérébrales durant la grossesse peuvent aussi augmenter le risque de développer un TDAH durant l’enfance.
Facteurs génétiques
Par ailleurs, les études d’adoption et de jumeaux montrent que le bagage génétique contribue pour beaucoup au développement du TDAH. Approximativement 50 % des adultes avec un TDAH auront un enfant qui développera un TDAH. Par contre, nous ne savons toujours pas exactement quels gènes contribuent au TDAH. Il est fort probable que plusieurs gènes interagissent de sorte à créer une vulnérabilité pour le trouble. Selon la recherche, le récepteur dopaminergique D4, qui joue un rôle important dans la communication au niveau du système nerveux, pourrait être relié au TDAH. C’est pourquoi les stimulants agissant sur la dopamine sont un des traitements pharmacologiques les plus communs chez les enfants et adultes avec un TDAH.
Qu’en est-il des facteurs de risques pour la persistance du TDAH de l’enfance jusqu’à l’âge adulte? À ce jour, aucun facteur de risque modifiable n’a été identifié. La recherche a toutefois identifié deux facteurs prédisant la persistance de la maladie, soit la sévérité des symptômes durant l’enfance ainsi que le recours à un traitement pour le TDAH durant l’enfance. Ce dernier résultat s’explique non pas par le fait que les traitements pour le TDAH sont inefficaces, mais plutôt par le fait que les cas plus sévères de la maladie nécessitent souvent un traitement. Ces cas étant plus sévères, il est donc normal que ces symptômes puissent tendre à perdurer au-delà de l’enfance.
Comment traite-t-on le TDAH à l’âge adulte?
Deux types de traitement existent pour le TDAH à l’âge adulte: les traitements pharmacologiques et les traitements psychosociaux. Le type de traitement est choisi par le professionnel de la santé en fonction des symptômes chez l’individu ainsi que leur sévérité. Bien que ces traitements puissent être administrés séparément, il est courant d’avoir recours à une combinaison d’une médication et d’une intervention psychosociale.
Traitements pharmacologiques
Deux familles de médicaments existent pour le TDAH: les stimulants et les non-stimulants.
Les stimulants, tels que le méthylphénidate (Ritalin®),sont la famille de médicaments la plus efficace pour le traitement du TDAH. Selon la recherche, leur taux d’efficacité se situe entre 70 % à 80 %. Bien que leur mécanisme d’action exact ne soit pas encore connu, on sait qu’ils influencent la communication entre les cellules du cerveau ainsi que la dopamine. Chez la plupart des personnes avec un TDAH, les stimulants peuvent réduire la distractibilité, l’impulsivité, l’hyperactivité et le manque d’attention. Par contre, comme pour tous les médicaments, les stimulants peuvent avoir des effets secondaires, par exemple l’insomnie et la tension artérielle. Ces effets secondaires sont toutefois minimes chez la majorité des gens.
Pour certains, les stimulants n’ont pas les effets escomptés. Dans ces cas, une médication non stimulante, telle que le atomoxétine (Strattera®) peut être recommandé. Bien que les non-stimulants soient parfois efficaces, ils prennent généralement plus de temps que les stimulants avant d’avoir un effet sur symptômes du TDAH. Les non-stimulants ont toutefois l’avantage de ne pas avoir de potentiel d’abus, contrairement aux stimulants. Pour cette raison, ils sont souvent une meilleure option pour les adultes avec une vulnérabilité à l’abus de substances.
Interventions psychosociales
Les interventions psychosociales sont souvent combinées à la médication pour augmenter les chances de succès du traitement. Ces interventions sont utilisées de sorte à adresser les problématiques spécifiques du TDAH, telles que le manque d’organisation, la gestion du temps, les problèmes d’estime de soi ou l’impulsivité. Ces interventions incluent souvent un volet psychoéducatif de sorte à enseigner au client les causes et symptômes du TDAH, comment reconnaître ces symptômes et comment les traiter. La recherche montre qu’avoir une meilleure compréhension de la nature des difficultés que l’on rencontre peut augmenter les chances de suivre le traitement recommandé.
Les deux types de thérapie les plus efficaces pour le TDAH sont la thérapie cognitive comportementale et la thérapie conjugale et familiale.
La thérapie cognitive comportementale (TCC)
La thérapie cognitive comportementale (TCC) adresse directement les comportements et pensées associés au TDAH. Au fil des sessions de TCC, on développe, à l’aide d’un psychologue, des compétences cruciales en gestion du temps, de la colère, des relations interpersonnelles et du stress. La TCC permet également de développer des trucs pour améliorer la concentration soutenue et réduire la distractibilité.
La TCC est une thérapie particulièrement recommandée pour les adultes avec un TDAH avec une comorbidité telle qu’un trouble de l’humeur ou un trouble d’usage de substance. La recherche montre que la combinaison de la TCC et d’une médication est un traitement de choix pour le TDAH avec un trouble concomitant.
La thérapie conjugale et familiale
Le deuxième type de thérapie le plus recommandé est la thérapie conjugale et familiale. Un pourcentage important d’adultes avec un TDAH présente des difficultés au niveau des relations interpersonnelles et des dynamiques familiales et de couple. Dus aux difficultés d’organisation et de gestion du temps commun au TDAH, les partenaires d’adultes avec un TDAH peuvent se trouver submergés par la quantité de responsabilités tombant sur leurs épaules. Le manque de compréhension par rapport à la nature du TDAH peut également mener à des problèmes de communication dans le couple et à de la frustration. La thérapie conjugale et familiale peut ainsi être très utile pour adresser ces dynamiques problématiques.
En bref, le TDAH chez l’adulte se traite à l’aide de traitements pharmacologiques et psychosociaux et souvent avec une combinaison des deux types. Au travers d’une analyse approfondie des symptômes qu’on présente, le professionnel de la santé est en mesure de créer un plan de traitement personnalisé et efficace.
Quels sont les mythes à propos du TDAH?
Mythe nº1 : Le TDAH est un trouble exclusif à l’enfance qui se résorbe à l’âge adulte.
Vrai et faux. Bien que le TDAH se résorbe avant l’âge adulte chez environ la moitié des enfants atteints, une autre moitié des enfants verront leurs symptômes perdurer à l’âge adulte. À ce jour, on ne sait toujours pas exactement pourquoi les symptômes se résorbent chez certains et pas chez d’autres. La sévérité des symptômes durant l’enfance est un facteur associé avec la persistance du trouble jusqu’à l’âge adulte.
Mythe nº2 : Le TDAH est facile à diagnostiquer.
Faux. Étant donné que le TDAH est souvent accompagné d’autres troubles mentaux, ce n’est pas un diagnostic qui est facile à établir. Le neuropsychologue est un professionnel de la santé spécialisé en troubles neurocognitifs qui dispose des connaissances et des outils nécessaires pour faire une évaluation approfondie de la situation.
Mythe nº3 : Les symptômes du TDAH ne changent pas au cours de la vie.
Faux. Bien que les grands traits du trouble restent les mêmes de l’enfance jusqu’à l’âge adulte, les symptômes spécifiques ne se manifestent pas toujours de la même façon au fil du temps.
Mythe nº4 : Les professionnels de la santé sont tous aussi aptes les uns que les autres à diagnostiquer et traiter le TDAH.
Faux. De la même manière qu’il existe des médecins généralistes et des médecins spécialisés, ils existent également des psychologues généralistes et d’autres psychologues spécialisés. Bien que tous ces titres représentent des professionnels en soin de la santé, tous ces professionnels ne disposent pas des mêmes connaissances et habiletés en ce qui a trait aux troubles neurocognitifs et à leur traitement. Il est donc important de bien se renseigner sur les qualifications du professionnel avant d’entreprendre une démarche de consultation.
Mythe nº5 : Les adultes diagnostiqués avec un TDAH ont tous un historique de TDAH à l’enfance.
Vrai et faux. Bien que la majorité des adultes avec un TDAH présentent des symptômes de la maladie durant l’enfance, des études récentes montrent qu’il est possible de développer un TDAH à l’âge adulte sans toutefois avoir un historique de la maladie durant l’enfance.
Conclusion sur le TDAH adulte
Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité est un trouble neurodévelopmental qui se manifeste par des difficultés au niveau de l’attention, de la concentration, de l’organisation et de l’impulsivité. Le TDAH touche un peu plus de 4% de la population et ses symptômes apparaissent généralement durant l’enfance. Ils peuvent engendrer des problématiques majeures dans plusieurs sphères de la vie comme la famille, les relations interpersonnelles et l’emploi.
On ignore la cause exacte du TDAH, mais la recherche montre qu’une combinaison de facteurs génétiques, environnementaux et biologiques contribue à son développement. Le traitements pharmacologiques et psychosociaux est bénéfiques pour les personnes adultes souffrant de TDAH.
Vous croyez avoir un TDAH? Consultez un professionnel de la santé spécialisé en troubles neurocognitifs. Il dispose des connaissances et outils nécessaires pour faire une évaluation approfondie de votre état et de vous proposer un traitement au besoin.
Si vous croyez souffrir d’un TDAH ou souhaitez obtenir plus d’informations à ce sujet, veuillez s’il vous plaît nous contacter . Veuillez également consulter nos rubriques consacrées à l’évaluation psychologique et/ou l’évaluation neuropsychologique des adultes.
Sources
1. https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMcp1212625
2. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2518387/
3. https://www.youtube.com/watch?v=D9wlg6MARYU
4. https://doi.org/10.1016/j.biopsych.2005.04.001
5. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2957278/
6. https://doi.org/10.1176/appi.ajp.2015.14101266
7. http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/quatre-traits-du-tdah-chez-ladulte/
8. https://doi.org/10.1176/appi.books.9780890425596
9. https://ajp.psychiatryonline.org/doi/10.1176/appi.ajp.2015.14101266
Difficultés d’apprentissage
Il ne faut pas croire que les enfants qui manifestent les difficultés d’apprentissage et, même, les enfants qui ont un trouble d’apprentissage spécifique ont des capacités intellectuelles inférieures à la moyenne de leur âge. C’est tout à fait le contraire, leurs capacités intellectuelles sont normales et, dans certains cas, supérieures à la moyenne. Toutefois, ces enfants qui sont vraiment intelligents ne réussissent pas souvent aux tests et aux examens.
Causes des difficultés d’apprentissage
Pourquoi les enfants qui sont assez intelligents ont des difficultés d’apprentissage ?
Premièrement, parce que ces enfants peuvent avoir
- une faible mémoire à court ou à long terme ;
- une capacité d’attention/concentration brève ;
- une faible tolérance à la frustration ;
- des problèmes dans l’organisation du travail scolaire
- une lenteur dans l’exécution des tâches ;
- des pensées désordonnées ;
- des variations excessives de l’humeur ;
- une perception déformée de l’image corporelle
- un comportement impulsif ;
- un sommeil perturbé.
Deuxièmement, parce que les enfants qui ont des difficultés ou des troubles d’apprentissage présentent souvent des difficultés à :
- assimiler les concepts du temps ;
- établir des relations avec les pairs ;
- prendre des décisions et à effectuer des tâches qui nécessitent des enchaînements et inversions à la lecture et à l’écriture ;
- prédire les résultats ou une conséquence pour leurs actions;
- résoudre des problèmes ;
- s’adapter aux changements.
Finalement, parce que ces enfants peuvent aussi avoir
- les difficultés avec le raisonnement abstrait, avec les tailles, les formes ou les couleurs ;
- des retards dans certaines étapes de leur développement ;
- des obsessions pour un sujet ou une idée en particulier, etc.
Origine des difficultés d’apprentissage
Tout particulièrement, notons que l'origine des difficultés de l'enfant relève de l'impact sur les plans affectif, pédagogique et cognitif.
Sur le plan affectif, les difficultés d’apprentissage peuvent être expliquées par
- de l'anxiété qui paralyse l’enfant ;
- un manque de motivation et d'intérêt qui le désengage ;
- une situation socio-économique ou familiale qui affecte la disponibilité à apprendre.
Sur le plan pédagogique, les difficultés d’apprentissage peuvent être expliquées par
- des méthodes de travail ou des stratégies d'étude qui ne sont pas efficaces pour l’enfant concret ;
- un style d'enseignement qui ne correspond pas au style d'apprentissage de l'enfant
- de changements d’école qui sont fréquents et qui demandent beaucoup d'adaptations, etc.
Sur le plan cognitif, les difficultés d’apprentissage peuvent être expliquées par
- un trouble d'attention qui l'empêchent de bien mémoriser l'information et d'apprendre
- in trouble de langage qui affecte ses habiletés de lecture et d'écriture
- un trouble grapho-moteur qui mobilise toute son énergie pour tracer les lettres, ce qui ne lui permet pas de se concentrer sur l'orthographe des mots, etc.
Capacités affectées
Habituellement, les difficultés ou les troubles d’apprentissage affectent plusieurs capacités nécessaires pour le processus d’apprentissage. Il s’agit de
- La mémorisation
- L’écoute
- Le raisonnement
- La parole
- La lecture
- Le langage écrit
- L’orthographe
- La calligraphie
- Le calcul mathématique
- La résolution de problèmes
- Les rapports spatiaux
- Les interactions sociales
Trouble ou difficulté d’apprentissage ?
Essayons de comprendre la différence entre ces deux termes. Le trouble d’apprentissage est un retard développemental qui est causé par un dysfonctionnement cérébral. Par contre, la difficulté d’apprentissage est un obstacle aux apprentissages qui est causé plutôt par plusieurs facteurs internes et externes à l’individu. Notons ici
- les conditions socio-économiques difficiles ;
- des différences culturelles ou linguistiques ;
- un manque de motivation ;
- un milieu familial ou scolaire peu stimulant, etc.
Trouble de déficit d’attention avec ou sans hyperactivité.
Ce trouble est souvent à l’origine des difficultés d’apprentissage chez les enfants. Le trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble d'origine neurologique qui a deux caractéristiques principales : l'inattention et l'hyperactivité-impulsivité. Les symptômes de TDAH sont décrits dans le DSM-V.
L’enfant qui est inattentif
- ne parvient pas à prêter attention aux détails ; fait des fautes d’inattention dans les devoirs scolaires ;
- a souvent du mal à soutenir son attention sur des tâches ou dans des activités de jeux ;
- semble souvent ne pas écouter quand on lui parle personnellement ;
- ne se conforme pas aux consignes et ne parvient pas à mener à terme ses devoirs scolaires, ses tâches domestiques ;
- a souvent du mal à organiser ses travaux et ses activités ;
- évite à s'engager dans des tâches qui nécessitent un effort mental soutenu ;
- perd souvent les objets nécessaires à son travail ou à ses activités ;
- est facilement distrait par des stimuli externes ;
- a des oublis fréquents dans la vie quotidienne ;
L’enfant qui est hyperactif-impulsif
- remue souvent les mains ou les pieds ou se tortille sur son siège ;
- quitte souvent son siège dans des situations où il est supposé rester assis ;
- court ou grimpe partout, dans les situations où cela est inapproprié ;
- a souvent du mal à se tenir tranquille dans les jeux ou les activités de loisir ;
- est souvent « sur la brèche », agissant comme s’il était « monté sur ressorts » ;
- parle souvent trop ;
- laisse souvent échapper la réponse à une question qui n’est pas encore entièrement posée ;
- a souvent du mal à attendre son tour ;
- interrompt souvent les autres.
L’enfant peut présenter les symptômes d’inattention avec ou sans l’hyperactivité-impulsivité.
Trois types de troubles d’apprentissage
La dyslexie est un trouble neurologique qui renvoie à la présence de difficultés dans l’acquisition de l’habileté de la lecture. Ce trouble apparaît dès les premiers moments de l’apprentissage de la lecture. Un enfant qui a ce trouble peut
- avoir les problèmes de décodage du texte ;
- être dans l’incapacité de reconnaître le son que fait un assemblage de lettres (en, an, ou, on, ein, etc.)
- changer, omettre ou intervertir les lettres dans un mot ;
- changer un mot ;
- ne pas lire toute la phrase ;
- ne pas tenir compte de la ponctuation.
La dysorthographie est un trouble neurologique qui accompagne souvent la dyslexie qui renvoie à la présence de difficultés en écriture. Un enfant qui a ce trouble peut être dans l’incapacité
- d’écrire certaines lettres de l’alphabet ;
- de représenter correctement par écrit un son ou une syllabe ;
- d’orthographier les mots
- de comprendre la grammaire ;
- d’apprendre, d’appliquer les règles de grammaire ;
- d’écrire des phrases complètes ;
- de trouver des idées pertinentes ;
- d’exprimer ses idées par écrit ;
- de lier ses idées, de développer un vocabulaire diversifié et précis, de s’autocorriger etc.
La dyscalculie est un trouble d’apprentissage des nombres et du calcul qui est d’origine neurologique et qui n’est pas dû à un manque de stimulation ou d’intelligence. Un enfant qui a ce trouble n’arrive pas à
- dénombrer;
- écrire les chiffres;
- lire les nombres;
- réaliser des calculs simples;
- mémoriser les tables mathématiques.
Évaluation neuropsychologique
L’évaluation neuropsychologique est un outil parfait de diagnostic des difficultés et de troubles d’apprentissage. Pour plus de détail, veuillez consulter notre rubrique consacrée à l’évaluation.
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