Limitation du temps d’écran chez un enfant TDAH
Un enfant TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) doit bénéficier d’un cadre structurant, incluant notamment une limitation stricte du temps d’écran.
Recherches scientifiques
Certaines études scientifiques suggèrent un impact du temps d’écran sur le développement symptômes de TDAH
- dans l’adolescence (Soares, P. S. M., et al. 2021);
- en âge pré-scolaire (Tamana, S. K., et al. 2019).
Les autres chercheurs trouvent
- plus de problèmes comportementaux totaux, d’extériorisation et syndromique de TDAH chez le groupe exposé à >60 minutes de temps d’écran (Xie, G., et al. 2020);
- que les enfants TDAH passent plus de temps devant les écrans, les jours d’école, que les enfants en bonne santé;
Finalement, le temps consacré aux écrans est directement associé à une exacerbation des symptômes du TDAH chez les adolescents (Wallace J et al. 2023). L'utilisation des écrans semblait avoir un impact particulièrement marqué sur l'impulsivité des jeunes. Il semble exister une vulnérabilité commune entre une utilisation intensive des écrans et un risque neurocognitif de symptômes du TDAH chez les adolescents.
Explication détaillée
Voici une explication détaillée justifiant la limitation du temps d’écran chez un enfant présentant un TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité):
Surcharge de stimulation
Les contenus numériques (jeux vidéo, vidéos YouTube, applis interactives, etc.) sont conçus pour capter et maintenir l’attention à travers:
- des couleurs vives, des effets sonores rapides, des récompenses fréquentes (ex.: « points », bruitages, animations),
- des changements d’images très rapides (ex.: vidéos TikTok, YouTube Shorts, etc.),
- un enchaînement constant de stimulations sans pause.
- Chez un enfant TDAH, le cerveau est déjà en quête de stimulation constante à cause d’un déficit dans le circuit attentionnel. Ces contenus renforcent cette recherche de nouveauté et de gratification immédiate.
Conséquences
L’enfant TDAH développe une intolérance à l’ennui, une difficulté à soutenir l’attention sur des tâches moins stimulantes (devoirs, lecture, interactions sociales, etc.). Cela favorise un comportement de « zapping mental »: passer d’une chose à l’autre sans concentration soutenue.
Risque de désorganisation
Le temps passé devant un écran est souvent:
- non planifié: l’enfant y accède quand il veut ou pendant de longues périodes sans interruption,
- non interactif: l’enfant reste passif devant l’écran (ex.: vidéos),
- déconnecté du quotidien: peu intégré dans les routines (repas, devoirs, coucher…).
Pour un enfant TDAH, l’organisation temporelle est déjà difficile. Or, les routines structurées sont essentielles pour:
- réguler les émotions,
- anticiper les tâches,
- gérer les transitions,
- développer l’autonomie.
Conséquences
Un usage désorganisé des écrans accentue la désorientation temporelle, augmente le stress lors des transitions (« il faut arrêter maintenant ») et nuit à la gestion du temps et des priorités.
Perturbation du sommeil
Les écrans (tablettes, téléphones, TV…) posent trois problèmes majeurs pour le sommeil:
- Lumière bleue: elle bloque la sécrétion de mélatonine, l’hormone du sommeil, ce qui retarde l’endormissement.
- Excitation cognitive: les contenus intenses stimulent le cerveau, empêchent l’apaisement nécessaire pour se détendre.
- Décalage horaire comportemental: l’enfant repousse l’heure du coucher (« encore une vidéo ! »),allonge le temps d’écran, et finit par dormir moins.
Chez un enfant TDAH, le sommeil est déjà fragile et son manque renforce directement les symptômes: inattention, agitation, irritabilité.
Conséquence
Un sommeil insuffisant ou de mauvaise qualité augmente la fatigue, diminue les capacités d’autorégulation et accentue les troubles comportementaux et cognitifs liés au TDA.
GUIDE PRATIQUE
Trop de stimulations = trop difficile de se concentrer ensuite
Ce qui se passe : Les écrans proposent des images rapides, des sons forts, des jeux qui vont très vite. Le cerveau s’habitue à être toujours excité. L’enfant devient difficile de se concentrer sur des choses plus calmes comme écouter, lire ou faire ses devoirs. L’enfant veut toujours changer d’activité ou se lasser vite.
Ce qu’il faut faire :
- Limiter les jeux trop bruyants ou rapides.
- Choisir des contenus calmes et éducatifs.
- Encourager des temps sans écran pour s’ennuyer un peu (l’ennui aide le cerveau à se poser).
Trop d’écrans = routines perturbées
Ce qui se passe : Quand un enfant passe beaucoup de temps sur les écrans sans règles précises, il oublie les horaires (devoirs, repas, coucher…). L’enfant a déjà du mal à s’organiser, à passer d’une activité à l’autre. Trop d’écran rend cela encore plus difficile.
Ce qu’il faut faire :
- Créer un planning clair avec des horaires fixes pour les écrans.
- Prévoir des routines quotidiennes simples (ex. : goûter → devoirs → écran → bain → histoire).
- Utiliser un minuteur visuel pour prévenir quand l’écran se termine.
Écrans le soir = mauvais sommeil
Ce qui se passe : La lumière des écrans empêche le cerveau de comprendre qu’il est l’heure de dormir. Les jeux ou vidéos excitent trop l’enfant TDAH juste avant le coucher. Le sommeil est souvent plus fragile. Moins l’enfant dort, plus il est agité, distrait et fatigué le lendemain.
Ce qu’il faut faire:
- Arrêter les écrans au moins 1 heure avant le coucher.
- Remplacer par une histoire, un dessin, une activité calme.
- Garder les tablettes et téléphones hors de la chambre la nuit.
Résumé
- Mettre en place un horaire visuel clair : Affiche un planning qui indique les périodes d’écran autorisées (ex. : 30 min ou moins après les devoirs).
- Prévoir des activités alternatives : Jeux calmes, jeux de société, dessin, sport, jeux sensoriels.
- Pas d’écran le matin avant l’école : Cela perturbe l’attention pour la journée.
- Pas d’écran 1h avant le coucher : Pour protéger le sommeil.
- Utiliser des minuteurs : L’enfant visualise le temps restant (ex. : Time Timer).
- Co-régulation : Regarder ensemble, commenter, aider à prendre du recul sur le contenu.
- Donner l’exemple : Les enfants TDAH sont très sensibles aux modèles parentaux.
- Installer des contrôles parentaux et filtres : Pour éviter les contenus trop rapides, agressifs ou inadaptés.
Molly et Speed : réflexions d’une ado
Molly et Speed, tu en as sûrement déjà entendu parler. Possiblement, tu l’as même déjà essayé… Sûrement, on t’a dit que ce n’est rien et sans conséquence ; possiblement, tu l’as cru… En tant qu’adolescente, je trouve important d’informer les jeunes du danger de la consommation de Molly et Speed pour leur santé psychologique et physique. Dans ce court article, je vais donc vous faire connaître les conséquences de la consommation occasionnelle ou régulière de ces drogues.
MDMA (Molly ou Extasy)
La MDMA, appelée aussi Molly ou Extasy, a été conçue pour la première fois par un chimiste américain dans les années 1970 comme médicament et non comme drogue. Par la suite de sa mort, on a commencé à consommer la MDMA en tant que drogue.
Parmi vos amis, il y a toujours quelqu’un qui vend ou qui consomme les drogues. Alors, veux-veux pas, on doit souvent faire face à ça durant les fêtes, les rassemblements, les festivals, etc. La dépendance à la Molly commence par un simple essai quand tu n’oses pas dire non. En 2022, on a tendance à dire : « n’écoutez pas les autres ou ne fiez-vous pas aux autres, faites ce que vous jugez nécessaire ». Penses-tu que c’est facile à résister quand ton entourage en fait ?
En fait, nos 15-16 ans - c’est l’âge des conneries, des mauvais choix et des erreurs et, en plus, nous n’avons pas de courage de refuser. Ton ami en a pris et il n’a rien eu, mais ça ne te garantit pas que si tu en prends, tu ne vas rien avoir. Chaque humain a un système de santé différent, il y a des plus forts et des plus faibles. Alors, si ton ami en a pris et n’a rien eu, cela ne va pas dire que ça va être pareil pour toi.
La Molly est une drogue consommée en capsule ou en roche enroulée dans du papier fin. Après l’avoir avalé, tu dois attendre que ton foie filtre cette chimie pour que la drogue fasse effet. Dans ce temps, le désir du toucher se développe et le temps de réaction augmente. Une forte pression se donne à ton cœur d’un coup sec et rapide et certains peuvent lâcher.
Chaque personne a différentes façons de réagir à la Molly. Les effets secondaires peuvent donc varier. La Molly peut causer la dilation des yeux, la déshydratation, la tension dans la mâchoire, une rétention d’urine, les troubles de sommeil et d’appétit, une difficulté de contrôler les mouvements, des hallucinations, le grincement des dents, etc. Dans les cas plus graves, on parle des problèmes respiratoires et des troubles de rythme cardiaque.
Les lendemains de Molly sont souvent très durs : un état d’euphorie suit habituellement un état de dépression. Souviens-tu des Détraqueurs dans « Harry Potter » ? Après avoir consommé la Molly, comme par magie, tu as l’impression qu’un Détraqueur a aspiré toute ta joie de vivre.
Une surdose de Molly peut causer une hémorragie, la panique, les douleurs angineuses, la psychose, etc. Finalement, la Molly peut même causer l’évanouissement, le coma et la mort.
La consommation de Molly peut entraîner plusieurs conséquences graves : comme, par exemple, l’anxiété, les troubles dépressifs, les pensées suicidaires, la perte de poids, etc. Ainsi, les effets secondaires de consommation causent la dépendance, car la personne veut surmonter ses chutes d’humeur et, pour se sentir mieux, pour se détendre, elle recommence à consommer. En effet, plusieurs personnes qui ont déjà consommé la Molly deviennent dépendantes.
Amphétamine ou Speed
La Molly est parfois mélangée avec de l’amphétamine qui est aussi appelée Speed (ou bennies, glass, cristal, crank, etc.). Le Speed peut aussi être consommé seul.
Auparavant, on utilisait les amphétamines pour réduire la congestion nasale, pour traiter la dépression et pour réduire l’appétit (certaines femmes en prenaient par peur de grossir ou pour maigrir, car ce médicament enlève la faim). Par la suite, en 1970, on a restreint l’utilisation des amphétamines dans son état pur, car on observait plusieurs effets secondaires qui étaient très dangereux pour la santé.
Toutefois une petite dose d’amphétamine est parfois mélangée avec des médicaments en guise de soins médicaux. Mais on en retrouve de moins en moins dans les comprimés médicaux. Aujourd’hui, certaines amphétamines peuvent être combinées aux médicaments pour traiter le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité.
Le mélange de ces deux substances (Molly et Speed) va multiplier les effets secondaires habituels et peut facilement aggraver l’état physique et psychologique de la personne.
La personne sous le Speed ressent le besoin incontrôlable de parler et a une impression de puissance physique et mentale.
Le Speed provoque habituellement de l’agitation, des tics nerveux, l’augmentation de la vigilance et d’autres états similaires à ceux qui sont observables après la consommation de Molly. Bref, l’impact de la consommation des drogues sur la santé est vraiment énorme et ses dégâts physiques et psychologiques sont souvent irréparables.
Prudence dans la rue et même avec les amis!
Vous savez sans doute que la possession et le trafic de Molly et de Speed sont illégaux. Ne les achetez donc pas et ne les acceptez jamais comme cadeau!
Comme mentionné précédemment, ces deux drogues se vendent habituellement en pilules ou en roches. Parfois, on peut aussi les trouver en poudre. Il est très important de savoir que ni les vendeurs ni les consommateurs ne peuvent jamais être sûrs de la « pureté » de la drogue ; seul le fabricant qui reste toujours inconnu en est au courant. Les vendeurs ne vérifient jamais la consistance de leurs marchandises. Donc, l’acheteur prend toujours le risque en l’achetant et en le consommant.
On estime que le pourcentage des consommateurs de Molly et de Speed chez les garçons est plus élevé que celui chez les filles. Par ailleurs, le taux de chance de devenir dépendant à une drogue est plus élevé chez les filles que celui chez les garçons.
Bref, si vous consommez, vous n’allez pas résoudre vos problèmes psychologiques ou familiaux ; par contre, vos problèmes vont se multiplier et votre état va s’aggraver. Vous devez donc apprendre à dire « non » si on vous le propose. Habituellement, il vont vous dire que « c’est le fun et tout le monde en prend ». En l’apprenant, vous allez devenir vraiment forts. Vous allez pouvoir résoudre vos problèmes par d’autres moyens plus efficaces sans subir des conséquences dangereuses de la consommation.
Maintenant, vous savez que même la consommation occasionnelle peut vous causer un handicap pour toute votre vie. Au pire des cas, ça peut causer votre mort. À vous de choisir d’en prendre ou pas.
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Cette article est écrit par Katia M. qui est âgée de 16 ans. Elle nous a proposé de partager ses réflexions sur le danger de la consommation.
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